Étirée le long de la rue Rivet, bordée par la rue Prunelle à l'ouest, la place Rouville au sud, et la rue de Flesselles à l'est, la Maison Brunet forme un imposant pâté de maisons qui domine la Croix-Rousse. Sa façade sud, offrant une vue imprenable sur le quai Pierre Scize et la Saône, révèle la grandeur de cette bâtisse. L'histoire de la maison remonte à l'époque romaine de Lugdunum, où les stratèges romains exploitaient déjà ce site stratégique. Cependant, la structure actuelle, telle que nous la connaissons, fut érigée entre 1810 et 1825. M. Brunet, le visionnaire derrière cette œuvre, désirait représenter dans sa demeure les cycles du temps et les divisions de l'année.
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Une maison construite comme une année
Car oui, la Maison Brunet est une œuvre d'art architecturale composée comme une année. Elle compte 365 fenêtres, 52 appartements, 7 étages et 4 entrées, représentant respectivement le nombre de jours, semaines, jours de la semaine et saisons dans une année. Un ballet architectural qui transforme la structure en un calendrier vivant. Cependant, le destin de M. Brunet fut moins glorieux. Endetté jusqu'au cou, on raconte qu'il succomba à sa passion dévorante pour cette maison, laissant derrière lui un édifice éternellement lié à son nom.
Une histoire rythmée par les Canuts lyonnais
Un tel édifice se devait d'avoir une histoire riche et rocambolesque. Les pages sombres de l'histoire de la Maison Brunet s'ouvrent durant la révolte des canuts en 1831. Transformée en forteresse par les insurgés, ses innombrables fenêtres deviennent alors des postes de tir. Les pavés des rues résonnent des échos de la lutte entre les canuts et les forces gouvernementales. Deux ans plus tard, lors de la seconde insurrection, la maison est entourée de canons déployés par l'armée pour contenir la présumée agitation des habitants. Par chance, la bâtisse échappe aux bombardements et traversent les époques pour nous permettre de l'admirer aujourd'hui encore.
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Pour ajouter une pointe de mystère et de praticité à ce lieu unique, la Maison Brunet dispose aussi de deux traboules, qui relient les numéros 10 et 12 de la rue Rivet aux numéros 5 et 6 de la place Rouville. Pour traverser l'histoire en un clin d'oeil.
