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Le 21 mars, les restaurants lyonnais seront plongés dans le noir

Publié le 15 mars 2023 à 11h53

Modifié le 15 mars 2023 à 14h07

par Antoine Lebrun

Parmi les secteurs d’activité les plus touchés par l’inflation et la flambée des prix de l’énergie, les restaurateurs sont confrontés à d’énormes difficultés financières. Après avoir été fragilisés par le Covid, les établissements subissent de plein fouet la hausse des factures d’électricité (+84% en 2023 pour les professionels), de gaz et de fioul avec un impact direct sur les coûts d’exploitation des restaurants. Une augmentation en flèche qui s’ajoute à celle des coûts d’approvisionnement et des matières premières. La situation est donc critique…

Pour alerter les services publics face à la gravité de cette situation, dont les conséquences seront encore plus dramatiques que celles du Covid, l’association Les Toques Blanches Lyonnaises lance l’alerte avec le « Dîner aux Chandelles » le 21 mars 2023 à 20h. Un repas dans la pénombre pour souligner qu’il ne sera plus possible d’offrir un service décent aux clients ou de garantir des conditions de travail convenables dans ces circonstances. Les établissements sont plongés dans le noir tant les factures énergétiques sont douloureuses.

Un dîner aux chandelles pour dénoncer une situation dramatique

« Ça commence à faire beaucoup, peste Fabrice Bonnot, chef du restaurant Cuisine et Dépendances. On subit déjà la hausse des tarifs au quotidien, et maintenant on nous annonce encore une nouvelle hausse avec ce « mois de Mars rouge ». Il faut que ça cesse ! ».

De son côté, le chef Joseph Viola des restaurants Daniel & Denise va encore plus loin : « On est dans un corps de métier qui a toujours été et sera toujours sujet à l’adaptation, que ça nous plaise ou non. Alors on fait certaines cuissons la nuit pour profiter des heures creuses, on utilise des interrupteurs à minuterie dans les parties du personnel, on fait certaines cuissons au charbon… »

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La majorité des Lyonnais favorable à la fermeture du zoo du parc de la Tête d'Or selon une étude

Publié aujourd'hui à 19h00

par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

Le zoo du parc de la Tête d'Or est-il vraiment en sursis ?

L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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