Le pharmacologue David Nutt et son équipe ont interrogé de nombreux spécialistes de l’addiction pour savoir lesquelles rendaient le plus accro. Résultat : dans le top 5, deux sont totalement légales.
Quand on dit substances addictives, on pense tout de suite drogue dure : héroïne, cocaïne… mais pas seulement. La nicotine et l’alcool font aussi partie de ces substances hautement addictives et très dangereuses. Isolement, dépendance, dommages important sur le cerveau, mieux vaut rester le plus loin possible de tout ça pour éviter la spirale infernale de l’addiction.
Comme définir l’addiction ?
Cette notion peut paraître abstraite puisque cela peut varier en fonction des gens, des âges, et des effets de la drogue. Pour répondre à cette question, le professeur David Nutt s’est entretenu avec de nombreux spécialistes pour retenir six critères. Les dommages provoqués par la substance, sa valeur dans la rue, sa faculté à activer le système de dopamine du cerveau, le plaisir que les utilisateurs ont à en prendre, l’importance des symptômes de sevrage qu’elle provoque et sa facilité à devenir accro.
Les résultats de l’enquête
L’héroïne prend la première place du classement. Cette drogue entraîne une augmentation de 200% du niveau de dopamine dans le système de récompense du cerveau. Le vrai problème, c’est que la dose mortelle est seulement 5 fois supérieure à la dose "normale". Il est donc facile pour l’utilisateur de faire une overdose. À la seconde, la cocaïne, elle, augmente l’activité de circuit de récompense du cerveau qui engendre une période d’euphorie suivie souvent par une phase de dépression. À cause de l’accoutumance, la durée de l’euphorie diminue, ce qui amène à en prendre encore plus à chaque fois. Si la consommation est trop importante, l’utilisateur peut devenir paranoïaque, psychotique ou encore tomber dans un coma.
La troisième vous la connaissez tous, vous en avez peut-être même dans votre sac au moment où vous lisez. La nicotine. Le tabac tue la moitié de ceux qui le consomment. À la quatrième place, d'anciens somnifères, les barbituriques. À l’origine utilisés pour soigner les troubles du sommeil et l’anxiété, ils ont pour particularité d’éteindre certaines zones du cerveau. À hautes doses, vous pouvez même oublier de respirer et donc mourir. Et enfin et évidemment : l’alcool. 22% des personnes qui ont déjà « bu un verre » développent une dépendance à un moment de leur vie. Dans le monde, 5,3% des morts sont liées à l’alcool.
Alors attention aux drogues dures mais pas que, celles que vous pouvez trouver à l’épicier du coin peuvent également être dévastatrices. Stay safe.