À un jour du réveillon, Laurine et Tristan empruntent une route enneigée. Quelques instants avant d'arriver à destination, à Poizat-Lalleyriat, ils aperçoivent un bébé chevreuil (aussi appelé chevrillard) sur le bas-côté de la route. « Nous nous sommes arrêtés espérant le trouver en vie, il était inerte, raconte Laurine au Progrès. Il aurait pu avoir été heurté par un véhicule, vu sa position. En avançant, nous avons reconnu un faon, petit du cerf, qui bougeait, ou plutôt, tentait de bouger. Il aurait pu être en difficulté sur la route verglacée ».
Les deux jeunes de 18 et 21 ans s’arrêtent sans hésitater et s’approchent doucement de lui pour ne pas l’effrayer. Après quelques minutes, l’animal semble s’acclimater aux deux humains qui commencent à le caresser. « Le contact amical étant établi, nous avons cherché une éventuelle blessure, en vain, fort heureusement. Nous l’avons alors redressé, mis sur ses pattes, et il tenait debout, tant bien que mal, tout en restant sur place, à nos côtés » ajoute Laurine.
Crédit : Laurine Miguet
« Il restait très fragile, totalement déboussolé, et revenait vers la route »
Nous ne saurons jamais si ce faon a été abandonné par sa mère ou s’est perdu seul. Mais si la mère a donné naissance à une nouvelle portée, elle peut abandonner le plus âgé pour s’occuper de ses nouveaux petits. En tout cas, Laurine et Tristan ramènent le faon à la lisière de la forêt, le regardant reprendre des forces. « Mais il restait très fragile, totalement déboussolé, et revenait vers la route. Il était tétanisé par le froid. Aussi, nous l’avons caressé, frictionné, pendant plusieurs minutes afin de le réchauffer. Soulagement quand nous avons constaté qu’il commençait à réagir. Nous l’avons alors guidé vers la forêt proche, dans laquelle il s’est enfoncé, sans doute à la recherche de sa mère. Mais ce qui nous a particulièrement touchés et émus, c’est lorsque, avant de partir, comme s’il souhaitait nous remercier, il s’est rapproché de nous. Nous en avons profité pour lui faire un dernier câlin, un petit bisou d’adieu. » raconte Tristan.
En espérèrant que le faon se porte bien !