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Après la moutarde, le houmous est à son tour en voie de disparition

Publié le 12 juillet 2022 à 17h50

Modifié le 13 juillet 2022 à 09h30

par Pauline Pinoy

La purée emblématique de la cuisine du Moyen-Orient aka le houmous, à base de pois chiches, de sésame et d’huile d’olive va bientôt quitter notre cuisine. La production mondiale de pois chiche va chuter de 20%. Et pour cause ? Le conflit russo-ukrainien et le réchauffement climatique. Autant vous dire que pour les autres aliments, on n’est pas au bout de nos surprises. 

Une hausse des prix de 12% 

Le conflit en Ukraine est la première cause de cette potentielle pénurie. La Russie, exporte en temps normal plus de 200 000 tonnes de pois chiches par ans, et l’Ukraine en produit pas loin de 50 000 tonnes par an. En 2020 par exemple, Kiev a produit 40 000 tonnes de pois chiches, mais cette année à cause de la guerre, la ville n’a pas pu ensemencer la totalité de sa récolte. Les Etats-Unis - quatrième exportateur de pois chiches - ont également leur rôle à jouer dans cette pénurie. Avec le dérèglement climatique et les énormes vagues de chaleur - le 39°C cette semaine, on te voit - la sécheresse à fait baisser de plus de 10% sa production. Les agriculteurs américains ont alors préféré se tourner vers d’autres cultures plus rentables comme le blé et le maïs.  

Résultat ? La demande de pois chiches surpasse l’offre et son prix augmente. Evidemment. Selon l’entreprise mondiale d’analyse des données NielsenIQ, il va falloir craindre une hausse d’environ 12%. Alors la prochaine fois que l’on voit sur la table de l’apéro ce délicieux produit, on le déguste comme du caviar, d’accord ? 

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Ce restaurant étoilé de Lyon placé en procédure de sauvegarde pour résister à la tempête

Publié aujourd'hui à 12h30

par Antoine Lebrun

C’est une nouvelle qui en dit long sur l’état actuel de la gastronomie, même à Lyon, capitale autoproclamée du bien-manger. Le chef péruvien Carlos Camino, figure singulière du paysage culinaire lyonnais, vient d’acter la mise en procédure de sauvegarde de son restaurant étoilé Miraflores, installé sur le boulevard des Belges. Une décision annoncée discrètement dans une publication légale mi-mars 2025, mais qui résonne fort dans un secteur en pleine turbulence.

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Pourtant, l’histoire de Carlos Camino à Lyon a tout du conte gastronomique. Arrivé en 2013 avec ses valises pleines de saveurs andines, il décroche l’étoile Michelin en 2017 dans son premier restaurant rue Garibaldi. En 2020, il voit plus grand, déménage sur le boulevard des Belges et partage l’adresse entre le raffinement du Miraflores et l’énergie festive de Yka, son bar à ceviche et cocktails.

Un public de niche et une sage décision 

Mais même les étoiles doivent composer avec la réalité économique. Covid, charges en hausse, remboursement du PGE (prêt garanti par l’État) et fréquentation en berne ont peu à peu fragilisé la maison Camino. Le chef le concède : sa cuisine atypique et non conventionnelle séduit un public précis, mais pas forcément en masse.

La procédure de sauvegarde vise donc à donner un peu d’air à l’établissement, le temps de retrouver l’équilibre. Rien ne change pour les clients : le Miraflores reste fidèle à son ADN étoilé, Yka continue de vibrer au rythme des ceviches et des cocktails, et Carlos Camino reste aux commandes, bien décidé à faire durer l’aventure. Comme quoi, même quand la mer est agitée, un bon capitaine garde le cap.


Source : Tribune de Lyon

Restaurant Miraflores
  • 112, boulevard des Belges – 6e
  • Mardi - samedi : 19:30 - 20:30
  • Dimanche - lundi : Fermé
  • +33 4 78 24 49 71
  • Site web
  • 4.6 / 5

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