Une fontaine sur la place des Célestins
Aujourd’hui devenu un havre de paix garni de bancs et de magnolias (en fleurs en ce moment) faisant face au majestueux théâtre des Célestins, la place des Célestins a accueilli une fontaine monumentale pendant plus d’un siècle (de 1858 à 1957). Détruite afin de permettre un aménagement de la place. On peut toujours se consoler avec la fontaine des Jacobins réalisée en décembre 1885 par un certain Gaspard André à qui l’on doit aussi…le théâtre des Célestins.
Le Grand Dôme de Hôtel-Dieu détruit par les flammes après une fusillade
© Archive de Lyon
Érigé à partir de 1184, le Grand Hôtel-Dieu fait partie intégrante du patrimoine historique de Lyon. Mais un fait probant reste globalement méconnu du public : le 4 septembre 1944, le Grand Dôme s’embrase après avoir une fusillade indéterminée lors alors que la libération de la ville est en cours. Un incendie qui cause la destruction totale de l’édifice. Il faudra attendre les années 60 pour que des fonds soient débloqués pour sa reconstruction. Voilà qui donne envie de profiter encore plus de sa splendeur actuelle.
L’autre statue équestre de Louis XIV sur la place Bellecour
© Archive de Lyon
Si l’actuelle statue de Louis XIV sur son cheval attire tous les regards depuis 1825, il est important de noter qu’une autre statue équestre du roi Soleil avait initialement été installée sur la place. Créée en 1713 par Martin Desjardins (avec un piédestal réalisé par Marc Chabry), elle fut détruite en 1793, au cours de la Révolution, en tant que symbole royal et pour en récupérer le bronze et en faire des canons.
La rue Mercière, paradis de la prostitution et des hôtels de passe
Avant d’être l’une des rues les plus gourmandes de la ville, la rue Mercière avait une toute autre réputation… Pendant longtemps et jusqu’aux années 70, l’artère de la Presqu’île était l’un des plus célèbres repaires de la prostitution et des hôtels de passe où il ne faisait pas bon venir trainer. C’est d’ailleurs avec l’ouverture d’un restaurant iconique, Le Bistrot de Lyon en 1974, que la rue changera de spécialité et remplacera les plaisirs charnels par ceux de la bonne chère. Et c’est sûrement bien mieux comme ça.
Le(s) joyeux bordel(s) de la rue des Templiers en plein coeur du 2e
© Franz Shaach
Dans un registre similaire mais à un niveau encore plus dingue, on retrouve la rue des Templiers, une ruelle oubliée du centre de Lyon qui va de la place Antonin Gourju à la rue d’Amboise entre les quais de Saône et la place des Célestins. Au XIXe siècle, la petite rue était indéniablement la plus chaude de la ville avec pas moins de 15 maisons closes réparties dans deux petits immeubles : trois au n° 2…et douze au n° 4. On plaint sérieusement les voisins…
Les Caninettes, des motos ramasse-crottes pour nettoyer les rues
© Archive de Lyon
Si certaines rues de Lyon croulent encore et toujours sous les crottes de chiens, on vous rassure tout de suite : ça ne date pas d’hier. Dans les années 80, le problème est tel que la ville décide de lancer un service de motocyclettes-ramasse-crottes : les Caninettes (aussi appelées Motocrottes ou Chiraclettes en référence à Jacques Chirac qui a été le premier à les mettre en circulation dans les rues de Paris). Coûteuses et pas forcément efficaces (seulement 20% de déjections canines ramassées), le dispositif est finalement remplacé par la responsabilisation des propriétaires de chien au début des années 2000. Avec le succès (très) relatif qu'on lui connaît aujourd'hui...
En 1900, on pouvait se promener et faire du patin…sur le Rhône
© Archive de Lyon
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir traverser le Rhône très facilement pour rejoindre ses potes de l’autre côté de la rive ? Personne ?! Bon, ok… Toujours est-il qu’en l’an 1900, lors d’un hiver particulièrement rude, le célèbre fleuve lyonnais a complètement gelé sous la fraîcheur du mercure. Déjà joueurs comme pas deux, les Lyonnais de l’époque en ont alors profité pour se balader dessus, à pieds ou en patins. On n’a pas pu retrouver d’écrits à ce sujet, mais on est persuadés que le bonheur devait être d’une intensité folle.
La Sarra, une piste de ski sur la colline de Fourvière
Sports d’hiver toujours avec la (presque) fameuse piste de la Sarra qui offrait une descente de 300 mètres de long depuis la colline de Fourvière. Proposée en 1973 par Tony Bertrand, alors adjoint aux sports à la Mairie de Lyon, après la découverte d'un revêtement artificiel synthétique, la piste de la Sarra fut approuvée l’année suivante par le maire Louis Pradel. Desservie par un télésiège biplace, cette dernière n’a pas tenu bien longtemps puisque sa fermeture survint en 1975 avant que le complexe sportif, comprenant la piste synthétique et la remontée mécanique, ne soit entièrement détruit en 1991. RIP petite piste lyonnaise…
Des montreurs d’ours dans les rues de Lyon
© Archive de Lyon
À l’heure où le bien-être animal fait partie des causes les plus sensibles qui soient, les rues de Lyon accueillaient jadis des montreurs d’ours. Oui oui, des « exposants » dont le métier était de faire réaliser publiquement des tours d'adresse à des ours spécialement dressés à cet effet devant la clameur de la foule en délire. Fort heureusement, la pratique a totalement disparu de Lyon et de la France depuis près d’un siècle. Mais on est persuadés que ça n'est pas encore le cas partout dans le monde...
Des grands concours de pétanque organisés sur la place Bellecour
© Archive de Lyon
Ça, c’est ce qu’on appelle la belle époque ! Lors d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, nos aïeux s’adonnaient à leur sport préféré directement sur la place Bellecour où de grands concours étaient fréquemment organisés. On vous voit venir : oui, ça existe encore puisque chaque week-end de Pentecôte, le Tournoi de Pentecôte investit la place pour un grand concours de boule lyonnaise. Mais ça reste très éphémère et on se dit qu’un peu plus d’action sur cette grande place ne ferait pas de mal aux sportifs du dimanche (pour info, le Pastis n'existait pas encore à l'époque, ce qui rend l'exploit encore plus impressionnant).