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Ces galeries souterraines uniques à Lyon bientôt inscrites aux monuments historiques ?

Publié le 24 mars 2025 à 19h00

par Antoine Lebrun

Sous les pavés lyonnais, un dédale de galeries alimente les fantasmes les plus fous. Les arêtes de poisson, ces tunnels creusés sous la colline de la Croix-Rousse, sont au cœur d’un débat patrimonial : les élus du 1er arrondissement souhaitent les inscrire aux monuments historiques. Une demande qui sera étudiée lors du prochain conseil municipal et qui pourrait marquer un tournant dans la préservation de ce site méconnu, régulièrement visité – et parfois dégradé – par les amateurs d’exploration urbaine.


© David Patin

Car ces galeries, ce ne sont pas que des souterrains. Seize couloirs de 32 mètres de long, reliés à un axe central, dont l’origine intrigue encore les chercheurs. Loin des rumeurs de trésors templiers ou de passages secrets menant à Fourvière, les dernières études archéologiques suggèrent qu’elles auraient servi à stocker des métaux précieux ou des denrées alimentaires destinées au sanctuaire des Trois Gaules. Une hypothèse renforcée par la datation au carbone 14 de graffitis augustéens, vieux de plus de 2 000 ans, qui ornent toujours certaines parois.

Un patrimoine lyonnais enfin reconnu ?

Ce mystère, associé à l’architecture atypique du site – des blocs calcaires rougeâtres provenant du Mâconnais, peu communs à l’époque romaine – fait des arêtes de poisson un cas unique dans le monde antique. Pourtant, leur redécouverte est récente. Dans les années 1950, une série d’éboulements met en lumière ces galeries oubliées, entraînant des explorations qui, soixante-dix ans plus tard, peinent encore à percer tous leurs secrets.

Si leur classement est validé, ces catacombes lyonnaises bénéficieront d’une protection renforcée, freinant ainsi les intrusions sauvages. En attendant, les curieux peuvent déjà s’y aventurer… virtuellement, grâce à une visite en ligne accessible depuis le printemps. Fascination garantie !


Source : Le Figaro

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par Antoine Lebrun

C’est la fin d’une belle aventure pour Les Débraillé.e.s, cette boutique lyonnaise qui avait fait de la location de vêtements et d’accessoires une alternative chic et responsable à la surconsommation. Delphine Gelin et Sirine Laghmiri, les fondatrices, ont annoncé la nouvelle sur Instagram : après trois ans d’engagement dans la mode durable, l’enseigne du 1er arrondissement va fermer définitivement.

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Le message est à la fois mélancolique et reconnaissant. « Aujourd’hui on a une mauvaise et une bonne nouvelle », expliquent-elles, confiant avoir longuement réfléchi avant de prendre cette décision « difficile mais nécessaire ». Si elles ne précisent pas les raisons exactes de cet arrêt, la conjoncture compliquée du commerce indépendant et l’évolution du secteur de la mode responsable n’y sont sans doute pas étrangères.

Un grand destockage à -60% sur tout le magasin

Mais pas question de partir sans un dernier moment de partage ! Pour célébrer cette fin comme il se doit, une grande braderie est organisée du 1er au 6 avril. L’occasion pour les habitués (et les curieux) de mettre la main sur des pépites de leur sélection à prix doux. Un dernier tour de piste pour cette boutique qui aura marqué les esprits et proposé une alternative mode engagée à Lyon.

Les fondatrices concluent leur message avec émotion, en remerciant chaleureusement leur communauté : « Vous avez fait partie de notre quotidien durant toutes ces années et on voulait vous remercier pour ça. » Une chose est sûre : Les Débraillé.e.s vont laisser un vide dans le paysage de la mode responsable lyonnaise.

Adresse: 5 Rue Saint-Polycarpe, 69001 Lyon, France


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