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L'autorité parentale sera désormais retirée en cas de condamnation pour inceste

Publié le 23 septembre 2022 à 15h23

Modifié le 27 septembre 2022 à 08h51

par Olympe Ditner

La Commission inceste a publié ce mercredi 21 septembre son rapport sur les conséquences traumatiques et dramatiques des violences sexuelles subies durant l’enfance. Créée par le gouvernement en janvier 2021 à la suite de l’affaire Duhamel et du #MeTooInceste, la Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) a pour but de « permettre à la France de s’engager de manière déterminée pour une protection des mineurs », comme on peut le lire sur le site officiel. À la suite de la publication du rapport, l'exécutif a décidé d'une série de mesures pour lutter contre les cas d’inceste.

Le retrait immédiat de l’autorité parentale en cas d’inceste

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a ainsi annoncé le « dépôt au Parlement d'une modification législative permettant le retrait de principe de l'exercice de l'autorité parentale en cas de condamnation d'un parent pour violences sexuelles incestueuses sur son enfant ». Ce retrait de principe devrait être prononcé « sauf mention contraire de la juridiction de jugement par motivation spéciale », c'est-à-dire de façon presque systématique.

Pour Isabelle Aubry, présidente de l’association Face à l’Inceste, le retrait de l’autorité parentale reste « une mesure dérisoire ». « Il faudrait que l’autorité parentale soit automatiquement suspendue dès le dépôt de plainte. Car la procédure peut durer des années et l’enfant, sous l’influence de son agresseur, n’ose plus parler. L’enquête n’avance pas et on va vers un non-lieu et un classement sans suite », explique-t-elle.


Réagir en conséquence face à des violences sexuelles

Pour aider les professionnels à réagir en cas de révélations et à orienter les victimes vers le dispositif qui les concerne, Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance, a demandé la création d'une « cellule de conseil et de soutien pour les professionnels destinataires de révélations de violences sexuelles de la part d'enfants ». En clair, il s'agit là d'aider les aidants.

Le ministre de la Santé, François Braun, prévoit quant à lui de « renforcer la formation des professionnels de santé autour de la détection active des maltraitances, la sensibilisation aux questions du respect de l'intimité de l'enfant et une démarche de prévention des violences ». Une grande campagne nationale sur les violences sexuelles faites aux enfants pour éclairer sur leurs manifestations, leurs conséquences pour les victimes et les recours possibles, va également être lancée. 

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Avis aux amoureux de balades urbaines et d’apéros au grand air : Lyon s’apprête à offrir un petit bout de Barcelone aux habitants du 2e arrondissement. Le cours Charlemagne, véritable colonne vertébrale de Confluence, va troquer ses voitures contre des piétons, des arbres et des bancs pour chiller en toute tranquillité. Oui oui, vous avez bien lu : dès cet été, les travaux vont débuter pour métamorphoser 6000 m² entre le quai Antoine-Riboud et la rue Paul-Montrochet en une « rambla » à la lyonnaise.

L’idée ? Apaiser un secteur devenu un vrai carrefour piéton depuis l’arrivée du tram T2, et bientôt du Tram express de l’Ouest lyonnais. Mais pas question de faire ça à moitié : la Métropole de Lyon sort l’artillerie lourde pour réinventer l’espace. Côté centre commercial et darse : une belle promenade piétonne de 10 mètres de large, avec ombrières pour l’ombre, tables de pique-nique pour les pauses et mobilier de détente pour lézarder façon slow life urbaine.

Une concertation publique ouverte jusqu'au 4 mai

Au centre, les voies de tramway seront sublimées par un grand parvis piéton arboré devant le centre commercial — fini les rampes et trottoirs mal fichus, ici on marche comme à Barcelone, les tapas en moins (pour l’instant). Côté Hôtel de Région, les cyclistes auront leur autoroute verte : une voie bidirectionnelle de 4 mètres de large bordée d’arbres et de bancs, jusqu’à la place François-Mitterrand.

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© Bigbang Paysage Urba

Les riverains, eux, ont déjà commencé à donner leur avis sur le mobilier urbain : tables, méridiennes et bancs deux places tiennent la corde. La concertation publique est ouverte jusqu’au 4 mai — de quoi donner des idées aux derniers sceptiques (ou aux fans de siestes urbaines). Une chose est sûre : le cours Charlemagne version 2030 s’annonce bien plus chill qu’un bouchon à l’heure de pointe.


Source : Le Progrès


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