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Bienvenue en enfer : la Part-Dieu supprime 3 000 places de parking !

Publié le 12 janvier 2017 à 00h00

Modifié le 12 janvier 2017 à 11h49

par Antoine Lebrun

Oui on sait : c’est les soldes, tout le monde a le sourire jusqu’aux oreilles, bien trop impatient d’aller faire craquer le P.E.L en fringues et babioles à moitié prix. On était contents nous aussi. Puis on s’est retrouvés coincés dans des bouchons monstres autour de la Part-Dieu. La raison : la fermeture des 3 000 places de parking sur le toit du centre commercial. Coup de gueule du jour, bonjour !


La Part-Dieu, on y est tous passés pour faire nos emplettes. Si côté citadins on se paye le luxe d’arriver en transports en commun, d’autres doivent passer par la douloureuse épreuve de la voiture… Et quand on veut poser son carrosse dans le quartier, l’immense parking situé sur le toit du centre commercial fait vraiment du bien. Mais ça, c’était avant.

Embouteillages de voitures dans les rues de Lyon

Il y a quelques semaines, la Ville de Lyon annonçait son intention de changer le vaste toit en une terrasse végétalisée. On veut changer Lyon en ville verte, très bien, on applaudit des deux mains. Sauf que si on le fait en virant les places de parking parmi les plus précieuses de la ville, c’est le dawa total. En pleine période de soldes, les acheteurs compulsifs ont eu la sale surprise de voir les 3 000 places de parking leur passer sous le nez. Et quand on est de gros accros au shopping, ça fait mal par où ça passe !

Moralité : les rues prennent des allures de champ de bataille où les klaxons résonnent non-stop depuis 24h. Et pour couronner le tout, des travaux bouchent les deux axes principaux de la zone, à savoir les rues Bouchut et Cuirassiers. Résultat, on délaisse la voiture et on va faire craquer le portefeuille à pied, comme des grands. Sauf que nos sacs ne peuvent porter la douzaine de sacs qu’on a prévu de ramener à la casa… Et puis si ça nous gonfle, on rentre chez nous et on fait chauffer la CB sur internet ! Tant pis pour nous, et tant pis pour le commerce.

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Ce restaurant étoilé de Lyon placé en procédure de sauvegarde pour résister à la tempête

Publié aujourd'hui à 12h30

par Antoine Lebrun

C’est une nouvelle qui en dit long sur l’état actuel de la gastronomie, même à Lyon, capitale autoproclamée du bien-manger. Le chef péruvien Carlos Camino, figure singulière du paysage culinaire lyonnais, vient d’acter la mise en procédure de sauvegarde de son restaurant étoilé Miraflores, installé sur le boulevard des Belges. Une décision annoncée discrètement dans une publication légale mi-mars 2025, mais qui résonne fort dans un secteur en pleine turbulence.

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Pourtant, l’histoire de Carlos Camino à Lyon a tout du conte gastronomique. Arrivé en 2013 avec ses valises pleines de saveurs andines, il décroche l’étoile Michelin en 2017 dans son premier restaurant rue Garibaldi. En 2020, il voit plus grand, déménage sur le boulevard des Belges et partage l’adresse entre le raffinement du Miraflores et l’énergie festive de Yka, son bar à ceviche et cocktails.

Un public de niche et une sage décision 

Mais même les étoiles doivent composer avec la réalité économique. Covid, charges en hausse, remboursement du PGE (prêt garanti par l’État) et fréquentation en berne ont peu à peu fragilisé la maison Camino. Le chef le concède : sa cuisine atypique et non conventionnelle séduit un public précis, mais pas forcément en masse.

La procédure de sauvegarde vise donc à donner un peu d’air à l’établissement, le temps de retrouver l’équilibre. Rien ne change pour les clients : le Miraflores reste fidèle à son ADN étoilé, Yka continue de vibrer au rythme des ceviches et des cocktails, et Carlos Camino reste aux commandes, bien décidé à faire durer l’aventure. Comme quoi, même quand la mer est agitée, un bon capitaine garde le cap.


Source : Tribune de Lyon

Restaurant Miraflores
  • 112, boulevard des Belges – 6e
  • Mardi - samedi : 19:30 - 20:30
  • Dimanche - lundi : Fermé
  • +33 4 78 24 49 71
  • Site web
  • 4.6 / 5

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