Les professions indépendantes se retrouvent dans un véritable gouffre dont elles ne peuvent sortir. Les mesures sont claires : les commerces « non-essentiels » doivent rester fermer, laissant ainsi dépérir les coiffeurs, restaurateurs, fleuristes et autres libraires, qui ne peuvent pas toujours trouver d’alternatives compensatrices. Près de deux cents commerçants et indépendants se sont rassemblés ce matin vêtus de noir autour d’un cercueil, simulant leur propre mort. "On va dans le mur, on ne va pas pouvoir tenir, se désesprère Anne Delaigle, créatrice d'une ligne de vêtements. La plupart d'entre nous vont baisser le rideau et se retrouver sans rien si on ne modifie pas notre statut. On n'a le droit à rien. On a travaillé toute une vie, pour se retrouver sur le carreau".
© P. Rejany
Des requêtes qui se multiplient
Le collectif « les Essentiels » dénonce ce ras le bol général d’être « catalogué comme non-essentiels » dans un communiqué signé par 43 professionnels de Lyon et de son agglomération. Malgré les aides, ils regrettent qu’on ne fasse pas appel à eux et que « beaucoup se noient dans l’opacité des démarches et sont dans des situations critiques ».
À Lyon, c’est la deuxième manifestation ce lundi puisque une première a eu lieu le 2 novembre. Certains commerçants avaient été reçus par le chef de cabinet du préfet de la région. Une cellule d’écoute a été mise en place par la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (CRCI) d’Auvergne Rhône-Alpes lors du premier confinement qui est relancée pour celui-ci. En une semaine, elle a reçu 2 000 appels. « Nous sommes attentifs aux gestes irréparables qu’ils pourraint commettre, précise Philippe Guérand, président de la CRCI. Ils sont épuisés. Les aides sont importantes mais elles ne suffisent pas, on ne peut pas vivre d’aides ».
#confinement : «Laissez-nous travailler !», scandent des commerçant et restaurateurs à Lyon.#COVID19
— Figaro Live (@Figaro_Live) November 9, 2020
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Bruno Le Maire, ministre de l’Économie a répondu à ces requêtes en précisant que celles-ci ne pourraient pas être envisagées si il n’y a pas de nouvelles règles sanitaires.