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Les Français pourraient être reconfinés pour sauver les fêtes de fin d'année

Publié le 20 octobre 2020 à 12h33

Modifié le 20 octobre 2020 à 15h59

par Zoé Stene

C'est la stratégie choisie par le gouvernement irlandais que tout le monde redoutait : un reconfinement temporaire de sa population. Le prix à payer, selon plusieurs économistes et responsables politiques, pour sauver les fêtes de fin d'année. Depuis, plusieurs pays envisagent un confinement de l'Avent. Zoom sur l'hypothèse probable d'une nouvelle quarantaine.


Le cas irlandais

En raison de l'accélération de la circulation du SARS-CoV-2, le Premier ministre irlandais a pris la parole pour annoncer à son pays un reconfinement temporaire. Contrairement au confinement total du printemps dernier, les écoles et les crèches resteront ouvertes en Irlande même si tous les commerces non essentiels devront fermer. Les bars et les restaurants de leur côté ne pourront servir que de la nourriture à emporter et les Irlandais devront rester chez eux, a précisé le chef du gouvernement lors d’une allocution télévisée.

Un reconfinement préventif...

L'idée ? Prendre de l'avance sur le virus. Eric Dor, directeur des études économiques et professeur à l’IESEG School of Management de Paris et Lille, expliquait d'ailleurs à la RTBF l'importance d'endiguer la propagation du virus tant qu'il en est encore temps ; « On n’aura pas d’autre choix qu’un confinement total du style de celui qu’on a connu au printemps, qui à ce moment-là s’étendrait évidemment jusqu’au mois de décembre. [...] Le mois de décembre est un mois particulièrement important pour le chiffre d’affaires du commerce, par exemple, ou de la restauration, des secteurs qui ont été tellement éprouvés ». Ainsi, « il est indispensable que l’économie fonctionne pour générer les recettes fiscales qui permettent de financer les soins de santé ; toute la sécurité sociale, les retraites, les allocations chômage et les allocations aux handicapés. », ajoute-t-il.


Pour sauver l'économie 

Une réflexion rejointe par les prix Nobel d'économie 2019, Abhijit Banerjee et Esther Duflo, qui recommandaient – dans une tribune parue dans Le Monde fin septembre – un confinement du 1er au 20 décembre dans tout le territoire. Selon les deux économistes, « le coût pour l’économie serait important, mais moins que d’avoir à annuler Noël ou qu’un reconfinement dans des circonstances bien pires quinze jours plus tard ». « Les achats de Noël pourraient être encouragés pendant le mois de novembre (en autorisant les ouvertures tardives, les soldes, etc.), et les magasins pourraient rester ouverts pour les commandes pendant le confinement. », ajoutent-ils.

Tandis que le Premier ministre gallois Mark Drakeford a également annoncé un reconfinement de deux semaine, la chancelière allemande n'écarte pas la mise en place de nouvelles restrictions. Croisons les doigts les bonbons ! 

 © Istock

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Avis aux amoureux de balades urbaines et d’apéros au grand air : Lyon s’apprête à offrir un petit bout de Barcelone aux habitants du 2e arrondissement. Le cours Charlemagne, véritable colonne vertébrale de Confluence, va troquer ses voitures contre des piétons, des arbres et des bancs pour chiller en toute tranquillité. Oui oui, vous avez bien lu : dès cet été, les travaux vont débuter pour métamorphoser 6000 m² entre le quai Antoine-Riboud et la rue Paul-Montrochet en une « rambla » à la lyonnaise.

L’idée ? Apaiser un secteur devenu un vrai carrefour piéton depuis l’arrivée du tram T2, et bientôt du Tram express de l’Ouest lyonnais. Mais pas question de faire ça à moitié : la Métropole de Lyon sort l’artillerie lourde pour réinventer l’espace. Côté centre commercial et darse : une belle promenade piétonne de 10 mètres de large, avec ombrières pour l’ombre, tables de pique-nique pour les pauses et mobilier de détente pour lézarder façon slow life urbaine.

Une concertation publique ouverte jusqu'au 4 mai

Au centre, les voies de tramway seront sublimées par un grand parvis piéton arboré devant le centre commercial — fini les rampes et trottoirs mal fichus, ici on marche comme à Barcelone, les tapas en moins (pour l’instant). Côté Hôtel de Région, les cyclistes auront leur autoroute verte : une voie bidirectionnelle de 4 mètres de large bordée d’arbres et de bancs, jusqu’à la place François-Mitterrand.

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© Bigbang Paysage Urba

Les riverains, eux, ont déjà commencé à donner leur avis sur le mobilier urbain : tables, méridiennes et bancs deux places tiennent la corde. La concertation publique est ouverte jusqu’au 4 mai — de quoi donner des idées aux derniers sceptiques (ou aux fans de siestes urbaines). Une chose est sûre : le cours Charlemagne version 2030 s’annonce bien plus chill qu’un bouchon à l’heure de pointe.


Source : Le Progrès


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