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Une entreprise française instaure un congé menstruel, une grande première !

Publié le 16 avril 2021 à 13h59

Modifié le 16 avril 2021 à 14h34

par Antoine Lebrun

Grande nouvelle. Alors que le congé menstruel est en place au Japon depuis 1947, en Corée du Sud depuis 2001, en Indonésie depuis 1948, ou encore en Zambie depuis 2015, l’Europe est bien en retard sur la question. 30% à 50% des personnes ayant leur règles affirment ressentir des douleurs intenses, et ces dernières sont d’ailleurs la principale cause d’absentéisme en milieu scolaire. Il était grand temps, donc, d’envisager une reconnaissance officielle, de cette douleur bien trop normalisée. C'est la coopérative La Collective, basée à Montpellier, qui a instauré, depuis le 1er janvier 2021, ce congé menstruel. Toute personne de cette entreprise souffrant de dysménorrhée peut si elle le souhaite prendre cette journée de congé -payée intégralement- en envoyant un simple mail à l'employeur. Pas besoin de passer par la case médecin, ni de prévenir à l'avance.

Une fausse bonne idée ?

Dans un entretien pour FranceInfo, Fabienne El-Khoury, porte-parole de l’association Osez le féminisme a exprimé ses craintes quant à la mise en place d’un tel congé. Selon elle, cela représente plus une « fausse bonne idée » qu’autre chose. Elle explique cela par le fait que ce congé menstruel pourrait être à l’origine d’une hausse des stigmatisations liées aux femmes et aux règles. En effet, si on jette un coup d’œil aux quelques pays qui ont déjà mit en place ce dispositif, on peut remarquer que ses conditions d’application sont parfois critiquables. C’est le cas de la Corée du Sud où les femmes disposent d’un droit à ce congé, mais ce dernier n’est pas payé, et une prime leur est même accordé si ces dernières n’y ont pas recours pendant le mois. Au Japon non plus ce congé menstruel n’est pas rémunéré, et on peut noter une baisse drastique du nombre de personnes qui y font appel ( 26% en 1965 contre 0,9% des personnes salariées en 2017). Aux vues des tabous et de la stigmatisation qui règnent autour des menstruations, nous pouvons en effet craindre, comme le souligne Fabienne El-Khoury, que cette initiative augmente la discrimination ( stigmatisation, diminution de l’embauche, ou encore une baisse des salaires). De plus, à force de normalisation de la dysménorrhée, nombreuses sont les personnes ne se sentant pas légitimes à faire appel à ce genre de dispositif ( A tort bien-évidemment !).

Un grand pas de fait

Malgré les doutes et réticences que peut présenter la mise en place d’un tel congé, nous, on dit OUI. On dit oui parce que c’est quand même une première en France, et que l’idée et l’intention sont honorables. On espère au contraire que cette initiative pourra aider à la dé-stigmatisation des menstruations, et qu’un maximum de personnes pourront profiter d’un tel dispositif, sans avoir à craindre aucune discrimination que ce soit ! Ce qui est sûr, c'est que cette décision va favoriser la qualité de vie au travail de toutes les personnes souffrant de dysménorrhée.



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C’est un événement qui risque d’attirer une foule de passionnés du grand écran. Tim Rose, figure emblématique du puppeteering hollywoodien et acteur dans la saga Star Wars, posera ses valises à Lyon le 12 avril, le temps d’une journée exceptionnelle au musée Cinéma et miniature. Son nom ne vous dit peut-être rien au premier abord, mais ses créatures, elles, sont gravées dans la pop culture. L’Amiral Ackbar dans Star Wars ? C’est lui. Les marionnettes de The Dark Crystal ou encore des Télétubbies ? Lui aussi. Doctor Who, Dinosaures… Bref, Tim Rose, c’est un maestro du genre, un magicien des coulisses du cinéma.

Et le plus beau dans tout ça ? Il partagera son savoir lors de deux masterclasses inédites. Au programme : les secrets du puppeteering, cet art fascinant qui permet de donner vie à des personnages en latex et en mousse. Il expliquera comment il anime ses créatures, dévoilera des anecdotes de tournage et prendra le temps de répondre aux questions des spectateurs. Et, bien sûr, il signera des dédicaces personnalisées pour les fans.

Un conseil : ne traînez pas pour réserver votre place. Ce genre de rencontre, c’est comme un sabre laser en vente sur Tatooine : ça part vite !


Source : Le Progrès


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