Et si les désormais célèbres cotons-tiges dans le nez pour détecter le virus du Covid-19 vivaient leurs dernières heures ? C’est en tout cas ce que tente de démontrer une grande expérimentation en cours au Palais des Sports de Lyon. Dans les faits, il s’agit d’un éthylotest similaire à celui utilisé lors des contrôles d’alcoolémie dans lequel les patients doivent souffler. Une expérimentation lancée depuis plus d’un mois et qui a vu plus de 3 000 Lyonnais venir expirer dans un tuyau relié à une grosse machine.
« Le centre de dépistage de Gerland étant assez fréquenté, on devrait atteindre notre objectif d’ici fin juin », explique le Dr Gaymard, virologue aux Hospices civils de Lyon. Avec cette machine, les chercheurs espèrent pouvoir identifier et quantifier les molécules présentes dans un échantillon d’air afin de détecter les personnes atteintes du Covid-19 via un graphique interprété par un logiciel.
Un éthylotest qui affiche 95% de fiabilité
Pour mener à bien ce test grandeur nature, tous les participants ont fait un test PCR en amont afin de comparer les deux résultats en laboratoire. En cas de réussite, cette technique pourrait diminuer à une à deux minutes le temps nécessaire pour dépister une personne et ainsi considérablement simplifier les démarches dans les lieux ouverts au public ou lors de manifestations sportives et culturelles.
© AFP / Jean-Philippe Ksiazek
D’après les premiers résultats obtenus, la fiabilité de cette méthode serait de 95% en comparaison avec un test PCR. Le dépistage du futur est peut-être déjà entre les mains des spécialistes lyonnais…
