Cette drogue aux effets 200 fois plus puissants que le cannabis séduit les jeunes

Elle a un nom qui ne passe certainement pas inaperçu. Le « Buddha Blue », surnommé « Pète ton crâne » (PTC), est une drogue de plus en plus consommée. Substance de synthèse imitant le cannabis, elle se présente en liquide inséré dans les cigarettes électroniques et vapoté. Elle présente cependant une différence majeure : ses effets sont 200 fois supérieurs à ceux provoqués par la consommation de cannabis, ce qui inquiète les professionnels de santé. 

"On entend PTC partout depuis un mois et demi".

6 lycéens aux urgences, victimes de tachycardies sévères ou de convulsions à Abbeville dans la Somme. Tous avaient inhalé du Buddha Blue, un puissant cannabinoïde de synthèse, surnommé « Pète ton crâne » par les jeunes. pic.twitter.com/Vcijcrsan2

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— Sept à Huit (@7a8) June 11, 2023

Un produit qui attire la jeunesse

Si cette drogue fait tant parler d'elle, c’est parce qu’elle se retrouve déjà dans les établissements scolaires auprès des adolescents. Or, cette substance illégale « n’a rien à voir avec le cannabis en tant que tel » et est « potentiellement dangereuse pour la santé, car on ne sait pas ce qu’il y dedans », affirme David Saint-Vincent, coordinateur du CHU de Rouen et administrateur de la Fédération addiction, auprès de Europe 1. Vendue à bas prix, environ 10 euros le flacon, et via les réseaux sociaux de type Snapchat, elle est facilement et de plus en plus accessible aux jeunes. 200 cas d’intoxications aigües sur l’année 2024, ont été comptabilisés par Jérôme Legrand, chef du service du Centre antipoison de Paris sur BFMTV, contre une dizaine de cas seulement entre 2019 et 2022. 

Des effets plus accentués qu'avec le cannabis

Crises d’angoisses, sueurs, bad-trip… Les effets néfastes de la Buddha Blue sont similaires à ceux du cannabis, à une différence près : si dans le cas de la marijuana ils se dissiperaient au bout de 30 minutes environ, avec le PTC, ils peuvent durer des heures. « En trois taffes, certains finissent par terre à halluciner », explique un lycéen dont le témoignage a été relayé par Capital. Autres problèmes, cette nouvelle drogue est hautement addictive, transparente, sans odeur et ne contient pas de THC. Cela signifie donc qu’elle est difficilement détectable et peut être aisément mélangée avec d'autres substances psychotropes. Toute possession de drogue est un délit passible d'un an de prison.

💬 "Je ne conseille clairement à personne de prendre du PTC. Avec ça, tu deviens un zombie."

Convulsions, vomissements, crises de panique… À #Caen, deux lycéens, anciens consommateurs repentis de #BuddhaBlue, témoignent ➡ https://t.co/1HkwGEJFU8 pic.twitter.com/eX9qs0C2HE

— Ouest-France (@OuestFrance) November 7, 2019

Drogues info service (anonyme et gratuit) : 0 800 23 13 13

C’est la fin d’une belle aventure pour Les Débraillé.e.s, cette boutique lyonnaise qui avait fait de la location de vêtements et d’accessoires une alternative chic et responsable à la surconsommation. Delphine Gelin et Sirine Laghmiri, les fondatrices, ont annoncé la nouvelle sur Instagram : après trois ans d’engagement dans la mode durable, l’enseigne du 1er arrondissement va fermer définitivement.

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Le message est à la fois mélancolique et reconnaissant. « Aujourd’hui on a une mauvaise et une bonne nouvelle », expliquent-elles, confiant avoir longuement réfléchi avant de prendre cette décision « difficile mais nécessaire ». Si elles ne précisent pas les raisons exactes de cet arrêt, la conjoncture compliquée du commerce indépendant et l’évolution du secteur de la mode responsable n’y sont sans doute pas étrangères.

Un grand destockage à -60% sur tout le magasin

Mais pas question de partir sans un dernier moment de partage ! Pour célébrer cette fin comme il se doit, une grande braderie est organisée du 1er au 6 avril. L’occasion pour les habitués (et les curieux) de mettre la main sur des pépites de leur sélection à prix doux. Un dernier tour de piste pour cette boutique qui aura marqué les esprits et proposé une alternative mode engagée à Lyon.

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Les fondatrices concluent leur message avec émotion, en remerciant chaleureusement leur communauté : « Vous avez fait partie de notre quotidien durant toutes ces années et on voulait vous remercier pour ça. » Une chose est sûre : Les Débraillé.e.s vont laisser un vide dans le paysage de la mode responsable lyonnaise.