Ce qui devait être un simple escalier s’est transformé en champ de bataille symbolique. Rue Molière ? Non, montée de la Grande Côte ! Deux semaines après l’apparition d’un drapeau palestinien sur les marches emblématiques de la Croix-Rousse, un immense drapeau français est venu le recouvrir. L’auteur de ce geste ? L’Action française, un mouvement royaliste et nationaliste, qui a aussitôt revendiqué l’action sur les réseaux sociaux.
L’Action française revendique et assume
Pour l’Action française, ce coup de peinture est un acte “patriotique” assumé. Sur X (ex-Twitter), le groupe lyonnais a publié une photo du drapeau tricolore accompagné d’un message sans ambiguïté : « Dans les pentes de la Croix-Rousse, un drapeau français s’est élevé ! L’occasion de rappeler notre fierté et notre identité ». Une référence explicite à l’affaire Lola, qui alimente depuis des mois les discours de l’extrême droite. « Ni oubli, ni pardon, jamais ! », conclut leur publication.
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Vives réactions dans la sphère politique locale
Du côté des élus et associations lyonnaises, la réaction ne s’est pas fait attendre. Loïc Terrenes, porte-parole du mouvement “Cœur Lyonnais”, a dénoncé sur les réseaux « une récupération nationaliste et un détournement du drapeau ». Selon lui, « Lyon n’est pas le terrain de jeu des extrêmes » et doit rester « une ville de concorde et d’humanisme ». L’Action française, de son côté, a ironisé sur cette indignation, rappelant que le drapeau palestinien peint deux semaines plus tôt n’avait pas suscité le même tollé.
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La Métropole de Lyon dépose plainte
Face à cette escalade symbolique, la Métropole de Lyon a tranché : plainte déposée pour dégradation comme le rapporte Le Figaro. Une décision déjà prise après la première peinture aux couleurs de la Palestine, mais qui n’avait pas encore été suivie d’un nettoyage complet. Cette fois, la collectivité a annoncé qu’une opération de remise en état était en cours. Un rappel aussi que la Métropole dépense chaque année près de 1,5 million d’euros pour effacer tags, peintures et dégradations dans l’espace public.
Source : Epoch Times
