À deux pas de l’Opéra, du Musée des Beaux-Arts et de l’Hôtel de Ville, la galerie des Terreaux dormait profondément depuis près de trente ans. Un espace pourtant idéalement placé, mais réduit à n’accueillir que quelques événements éphémères, comme si le potentiel du lieu avait été mis sur pause. Cette longue parenthèse touche enfin à sa fin : Lyon se prépare à redonner souffle à cette friche urbaine trop longtemps oubliée.
Une renaissance pensée autour de la réparation
Porté par la Ville de Lyon et la SEM Patrimoniale du Grand Lyon, le projet vise à faire de cette galerie une véritable Cité des artisans réparateurs, un lieu entièrement dédié à la réparation, au réemploi et à l’économie circulaire. L’idée est simple : créer un pôle vivant, créatif et utile, qui reconnecte les Lyonnais à des pratiques plus durables. Petit électroménager, informatique, vélos, vêtements, objets du quotidien : tout ce qui peut être réparé y trouvera une seconde vie.

En misant sur l’artisanat, la transformation et le “Fabriqué à Lyon”, l’ambition est de sensibiliser les habitants à des modes de consommation plus responsables. Ce lieu inédit dans la métropole entend compléter l’écosystème des pentes, déjà riche en initiatives créatives. Il sera autant un espace de réparation qu’un laboratoire d’idées, un lieu où le réemploi devient une évidence plutôt qu’un dernier recours.
Un chantier colossal pour une ouverture prévue en 2028
Depuis avril 2025, les premières opérations de démolition et de désamiantage ont été menées pour remettre le site aux normes. La suite arrive dès le printemps 2026, avec la rénovation des façades et des sanitaires, pour une livraison prévue à l’hiver de la même année. Et autant dire que l’investissement est à la hauteur de l’ambition : 1,65 million d’euros engagés par la Ville, auxquels s’ajoutent 2,5 millions par la SEMPAT pour l’aménagement futur de la Cité.

Si tout roule comme prévu, la Cité des artisans réparateurs ouvrira en 2028. Une date encore soumise aux aléas des prochaines élections municipales, mais le mouvement est lancé. Après trente ans d’oubli, la galerie des Terreaux entame enfin sa mue – tardive, certes, mais indispensable pour redonner vie à un lieu emblématique du cœur de Lyon.
