rch81be40k

Flashback : quand Lyon avait sa propre piste de ski sur la colline de Fourvière

undefined undefined 19 décembre 2017 undefined 11h52

undefined undefined 13 février 2021 undefined 11h51

Antoine Lebrun

Pour une ville proche des stations de ski, ça fait tache… Comme chaque année, la ville de Lyon s’est retrouvée totalement paralysée par les premières chutes de neige. Une vieille habitude qui commence à courir sur le haricot de pas mal d’habitants, incapables d’aller bosser dès lors que les flocons pointent leur nez. Pourtant, Lyon a jadis eu droit à sa propre station de ski. Oui, oui.


© Stations de ski fantômes - WordPress.com

L’histoire nous est contée par Lyon Capitale. En 1963, la ville de Lyon est gérée par le maire Louis Pradel. Et parmi ses adjoints, ce bon vieux Louis a nommé Tony Bertrand pour s’occuper des sports. Toujours plein d’idées folles, ce dernier découvre fait la découverte d’un revêtement synthétique bleu qui permet de pratiquer le ski sans neige. Après quelques heures de négociations avec Mr le maire, les pentes de la Sarra (sur la colline de Fourvière) sont transformées en piste de ski de 300 mètre de long et 30 mètres de large.

Télésièges, moniteurs, cabines et ski de nuit

Culminant à 280 mètres d’altitude, la station urbaine dispose d’un télésiège biplace et même de moniteurs chevronnés. Pour les sportifs, des vestiaires sont installés et un système d’éclairage leur permet de skier à la nuit tombée. Sur le papier ça fait rêver mais dans les faits, c’est pas la joie. Le revêtement se dégrade à la vitesse de l’éclair et des trous se forment peu à peu sur la surface. Des trous que s’avèrent fatals pour les doigts des pauvres skieurs qui retombent mal.

10 ans après l’inauguration, en 1973, les autorités décident de changer le revêtement de la piste qui devient blanc comme neige. Une tentative qui échoue à nouveau et pousse la ville à fermer la piste en 1975. Les installations seront définitivement retirées en 1991.

Depuis, seuls quelques courageux font péter les luges et les patins dans les pentes enneigées de la colline de Fourvière.