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La rue Édouard Herriot est désormais interdite à la circulation le week-end entre 22h et 4h

Publié le 16 mai 2019 à 15h50

Modifié le 16 mai 2019 à 17h25

par Antoine Lebrun

Action, réaction. En réponse aux voix qui s’élèvent pour dénoncer les actes d’incivilités et les nuisances qui écourtent les nuits des habitants de la Presqu’île, la Mairie de Lyon a décidé d’agir. Désormais, la circulation est interdite dans la rue Édouard Herriot les vendredis et samedis entre 22h et 4h.


Il y a quelques semaines, nous vous relations l’exaspération des habitants de la Presqu’île contre les nuisances sonores nocturnes dues aux actes d’incivilité. Après la création du groupe « Presqu’île en colère » sur Facebook et de multiples appels à les instances décisionnaires de la ville, une solution pour le moins radicale vient d’être apportée au problème. Un arrêté municipal avec effet immédiat interdit désormais la circulation dans la rue Édouard Herriot les vendredis et samedis entre 22h et 4h.

Ces derniers jours, d’imposants panneaux ont pris place à l’intersection des rues adjacentes telles que la rue de la Barre ou la rue Jean-de-Tournes près de la place des Jacobins. Seuls les véhicules autorisés seront dorénavant autorisés à circuler. Une réponse qui prouve que la ville prend le problème au corps mais qui éveille aussi de nombreux doutes. 

Bonne idée, hérésie totale ou non-solution ?

Parmi les premiers détracteurs de cette décision, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la radicalité de cette décision. « On va compliquer la vie de milliers de personnes pour satisfaire les caprices d’une poignée de Lyonnais », peut-on notamment lire sur les réseaux sociaux. La rue Édouard Herriot étant l’artère principale reliant la place Bellecour à la place des Terreaux, il faudra désormais emprunter les quais du Rhône pour remonter le fleuve en direction d’Hôtel de Ville et de la Croix-Rousse.

De l’autre côté, si de nombreux riverains de la Presqu’île applaudissent cette mesure vue comme un premier pas vers des nuits plus calmes et moins jonchées d’actes répréhensibles par la loi (concerts de klaxons, rodéos urbains et autres hurlements) mais aussi comme le signe que la mairie de Lyon entend les plaintes, d’autres ne l’entendent pas de la même oreille. Pour eux, le fait d’interdire la rue Édouard Herriot à la circulation ne fait que déplacer le problème et les nuisances générés dans cette même rue seront décalés dans d’autres.

À noter également que les interventions policières nocturnes se sont récemment décuplées dans le quartier, les forces de l’ordre n’hésitant pas à verbaliser les véhicules trop bruyants. Alors les Bonbon lyonnais, on en pense quoi ?

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par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

Le zoo du parc de la Tête d'Or est-il vraiment en sursis ?

L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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