Le groupe lyonnais LDLC, spécialiste de la vente de matériel informatique, traverse une zone de turbulences. Face à un marché en berne et une croissance négative ces derniers mois, l’entreprise a annoncé, ce lundi 3 mars, la mise en place de deux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui devraient conduire à 88 licenciements économiques. Une décision lourde de conséquences pour les salariés concernés, mais que la direction justifie par la nécessité de rationaliser son organisation pour espérer rebondir.
Dans un communiqué au ton mesuré, LDLC évoque un "environnement économique dégradé" et un "repli significatif des activités du groupe", impactant directement sa santé financière. Derrière ces formules prudentes, la réalité est plus brutale : 68 postes seront supprimés au sein du groupe LDLC, et 20 au sein de sa filiale Olys, soit une réduction totale de 88 postes après reclassements internes. Une coupe franche qui marque un tournant dans la stratégie de l’entreprise.
Un pari aussi risqué que nécessaire pour LDLC
Avant toute mise en application, une phase de consultation et de négociation avec les instances représentatives du personnel doit être engagée. Conscient de l’impact social de cette restructuration, LDLC assure vouloir accompagner au mieux les salariés concernés avec des mesures de reclassement et un soutien personnalisé. Un engagement nécessaire pour atténuer le choc, mais qui ne suffira probablement pas à calmer l’inquiétude des employés.
Pour LDLC, cette restructuration s’apparente à un pari risqué, mais peut-être nécessaire pour retrouver une dynamique de croissance. Reste à voir si ces ajustements suffiront à remettre l’entreprise sur de bons rails, dans un secteur où la concurrence est féroce et la conjoncture incertaine.