On a frôlé la catastrophe ! Après un énorme et rocambolesque imbroglio, le musée des tissus de Lyon est officiellement sauvé d’une fermeture qui lui pendait au nez. Merci la Région Rhône-Alpes, honte à la Ville et la Métropole !
Une institution, une fierté, une merveille d’histoire… Ces termes définissent parfaitement le musée des tissus de Lyon. Un musée qui a bien failli mettre la clef sous la porte. Une catastrophe culturelle évitée d’extrême justesse grâce au dévouement de la Région Rhône-Alpes qui s’est engagée à reprendre la gestion financière de l’établissement.
Car tout était une fois encore une question de gros sous. Jusqu’alors, le musée était géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Mais ne pouvant plus assumer le coût de fonctionnement du musée, celle-ci avait décidé de s’en séparer. Et si les négociations ont bloqué, c’est en partie à cause de la Ville de Lyon et de la Métropole qui n’ont pas su trouver un terrain d’entente avec le propriétaire. Pire, les deux instances désiraient exposer les collections dans ses différents musées.
Les plus belles collections du monde
Conscient de l’aspect historique et culturel du musée, Emmanuel Imberton, président de la CCI, a donc décidé de prendre ses responsabilités et de céder le lieu (dont la valeur est d’environ 16 millions d’euros) pour un euro symbolique à la Région Rhône-Alpes. Désormais sauvé, l’établissement va subir une rénovation totale estimée à 30 millions d’euros (10 millions pour la Région, 5 pour l’État et la 1 pour la société Unitex.
Reste donc 14 millions à trouver auprès de partenaires privés. Une opération complexe menée par un homme déterminé : Laurent Wauquier. Le président LR de la région s’est engagé à faire du musée des tissus « une vitrine de l’excellent muséographique mais aussi de créer un centre de création où les grandes maisons, les designers et les créateurs de mode pourraient avoir accès aux collections pour s’en inspirer (source : 20 Minutes) ». On parle tout de même d’un lieu qui abrite les plus belles collections du monde.