« Par arrêté préfectoral du 19 mai 2020, le Préfet du Rhône a décidé la fermeture administrative du Café 203 jusqu'au 10 juillet » clame une banderole accrochée au-dessus de l’enseigne du célèbre Café 203 dans le 1er arrondissement de Lyon. Une décision prise par la préfecture après que le propriétaire des lieux, Christophe Cédat, ait enfreint la réglementation en ayant accueilli des clients en terrasse pendant le confinement. Jusque-là, rien de bien scandaleux si ce n'est l'éthique d’infliger une fermeture à un établissement déjà clos depuis plus de deux mois.
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Mais l’affaire prend une toute autre tournure quand on s’attarde aux faits. Car en réalité, le Café 203 se voit sanctionné après avoir offert un repas en terrasse à la pharmacienne et au podologue du quartier. « On s'est croisé ici avec la pharmacienne et puis de fil en aiguille (...) on s'est arrêté pour prendre une collation », précise Emmanuel, le podologue, au micro de BFM TV Lyon, avant de stipuler que tout le monde est resté à « 1 mètre 50 avec des masques en respectant les consignes de sécurité sanitaire ».
« Comment je pourrais faire un acte aussi stupide ? »
Autre fait reproché au gérant de l’établissement : la présence de « personnes attablées en terrasse consommant de la bière ». Sauf qu’il s’agit de clients qui se sont installés en terrasse après avoir acheté de l’alcool à emporter dans le respect des mesures sanitaires selon Christophe Cédat. « Comment je pourrais faire un acte aussi stupide ?, se défend-il. C'est débile de faire des choses pareil. Comment je pourrais penser que je ferais un truc aux yeux de tous ? C'est impossible, inimaginable. On fait comme si j'étais un bar clandestin dans les années 30 ».
Le patron du Café 203 a déposé un référé pour contester la décision de fermeture administrative. Son objectif : annuler la sentence et entrevoir une réouverture le 2 juin, comme l’ensemble des bars, cafés et restaurants de l’agglomération lyonnaise.