En 2016, près de 56% des patients français qui souhaitaient changer de sexe se faisaient opérer au service d’urologie de l’hôpital Lyon Sud, grâce à la réputation du docteur Nicolas Mourel Journel. En 2015, l’hôpital enregistrait entre 200 et 300 consultations pour environ 150 personnes opérées selon 20 minutes.
Aujourd’hui, la parole se libère autour des questions de genre et les demandes ne cessent de croître, augmentant le délai d’attente de 5 ans pour une vaginoplastie (de homme à femme) et 3 ans pour une phalloplastie (de femme à homme) réalisée par le spécialiste, d’après Le Progrès. Afin de pallier ce problème, le chirurgien Jean-Etienne Terrier a quitté les Hospices de Lyon pour créer un centre de réassignation sexuelle à l’hôpital privé Jean Mermoz. L’objectif : être en mesure de réaliser 80 vaginoplasties annuelles et permettre aux patients d’être opérés dans l’année (plutôt que de devoir attendre 2 à 3 ans), et passer de 10 à 20 phalloplasties, dont la demande est également en hausse.
Aneese
Vers une meilleure prise en charge des patients
Si le processus demeure long et complexe en 2020, la prise en charge psychologique des personnes trans est au coeur du débat. Dépathologisée depuis 2010 seulement grâce aux militants, certains collectifs remettent encore en question la psychiatrisation du parcours de réassignation sexuelle, qui varie selon les pays. Dans le centre du docteur Terrier, tout le personnel est désormais formé pour “démythifier cette chirurgie” et développer une relation de confiance avec le patient, selon les propos relatés par le Progrès. Une ambition qui a toute son importance quand on connaît l’importance des discriminations transphobes, punies par la loi française depuis 2012.
En attendant de constater l’amélioration de la prise en charge des personnes trans à Lyon, on ne peut que féliciter le centre pour son initiative et espérer qu’il atteigne son objectif !
