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Une centaine de personnes pénètre dans l'Opéra de Lyon pour réclamer sa réouverture

Publié le 15 mars 2021 à 13h38

Modifié le 15 mars 2021 à 13h44

par Antoine Lebrun

C’est jeudi 4 mars que tout a commencé : après une manifestation pour demander la réouverture des lieux culturels, de nombreux militants - comédiens, costumiers, étudiants en art du spectacle… -  ont décidé d’occuper l’Odéon-théâtre de l’Europe à Paris. Roselyne Bachelot leur a d'ailleurs rendu visite le samedi 6 mars sans donner de nouvelles ultérieures quant à leurs revendications ce qui n’a pas encouragé les occupants à quitter les lieux.

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Le secrétaire général de la CGT-spectacle a expliqué avoir choisi l’Odéon car « c’est un théâtre public et symbolique : il a été occupé plusieurs fois depuis 1968, en particulier par la CGT-Spectacle, en 1996 et 2016. »

« Bachelot si t'ouvres pas, on vient jouer chez toi »

Le mardi 9 mars, deux théâtres nationaux ont rejoint le mouvement : le Théâtre National de la Colline et le Théâtre National de Strasbourg où une cinquantaine d'étudiants ont décidé d'occuper les lieux nuit et jour jusqu'à l'obtention d'une réponse concrète de l'État. Vendredi dernier, le TNP de Villeurbanne était occupé par des artistes. Et ce lundi 15 mars, c'est au tour de l'Opéra de Lyon d'être investi par une centaine de personnes qui a pénétré dans le hall d'entrée de l'édifice. Les revendications restent les mêmes : chacun attend des dates précises pour la réouverture mais aussi un accompagnement financier. Sur les façades des théâtres, on peut voir des banderoles sur lesquelles on lit : « Bachelot si t’ouvres pas, on vient jouer chez toi », « culture sacrifiée » ou encore « gouvernement disqualifié ».

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par Antoine Lebrun

C’est la fin d’une belle aventure pour Les Débraillé.e.s, cette boutique lyonnaise qui avait fait de la location de vêtements et d’accessoires une alternative chic et responsable à la surconsommation. Delphine Gelin et Sirine Laghmiri, les fondatrices, ont annoncé la nouvelle sur Instagram : après trois ans d’engagement dans la mode durable, l’enseigne du 1er arrondissement va fermer définitivement.

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Le message est à la fois mélancolique et reconnaissant. « Aujourd’hui on a une mauvaise et une bonne nouvelle », expliquent-elles, confiant avoir longuement réfléchi avant de prendre cette décision « difficile mais nécessaire ». Si elles ne précisent pas les raisons exactes de cet arrêt, la conjoncture compliquée du commerce indépendant et l’évolution du secteur de la mode responsable n’y sont sans doute pas étrangères.

Un grand destockage à -60% sur tout le magasin

Mais pas question de partir sans un dernier moment de partage ! Pour célébrer cette fin comme il se doit, une grande braderie est organisée du 1er au 6 avril. L’occasion pour les habitués (et les curieux) de mettre la main sur des pépites de leur sélection à prix doux. Un dernier tour de piste pour cette boutique qui aura marqué les esprits et proposé une alternative mode engagée à Lyon.

Les fondatrices concluent leur message avec émotion, en remerciant chaleureusement leur communauté : « Vous avez fait partie de notre quotidien durant toutes ces années et on voulait vous remercier pour ça. » Une chose est sûre : Les Débraillé.e.s vont laisser un vide dans le paysage de la mode responsable lyonnaise.

Adresse: 5 Rue Saint-Polycarpe, 69001 Lyon, France


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