Pendant que certains se plaignent de leur confinement en solitaire, d’autres doivent distraire et faire l’école à leur marmaille. Un quotidien loin d’être de tout repos qui peut parfois mettre les nerfs des parents à rude épreuve. Et avant de craquer et de s’enfoncer le crâne dans le miroir de la salle de bain (le combo points de suture + 7 ans de malheur), il est bon de savoir qu’il existe des solutions…
Psychanalyste dans le 1er arrondissement de Lyon, Pascal Blanchard a eu l’idée de lancer une plateforme de soutien aux parents désespérés depuis le 5e jour de confinement : Je craque. Le concept est tout simple : les parents au bout du rouleau envoient un mail à l’adresse jecraque@lecoledesparents.com et sont rappelés dans les 6 heures par l’un des thérapeutes bénévoles (psys, professionnels de la petite enfance…) de la plateforme. Au programme, un entretien d’environ une heure gratuit, confidentiel et totalement anonyme.
Libérer la parole et déculpabiliser les parents
« L’idée est d’offrir aux parents qui craquent, en lien avec une promiscuité trop sévèrement vécue, une écoute en ligne afin de prévenir les dérapages, explique Pascal Blanchard au Progrès. La première semaine, j’ai reçu quelques mails sympathiques, la seconde on a senti une montée en tension aux limites de la tolérance et dans la quatrième semaine, ce sont carrément des appels au secours ». L’objectif : libérer la parole des parents et surtout les aider à déculpabiliser.
Car qui dit situation hors-norme dit aussi comportements hors-norme auxquels les parents doivent parfois faire face en plus de devoir assurer toutes les tâches à la fois (travail, foyer, scolarité…). Alors si vous sentez cette montée en régime dans votre corps, que vos membres commencent à vous démanger et votre tête qui bouillonne, lâchez-tout sur votre clavier puis au bout du fil.