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Les projets de téléphérique et de métro E définitivement abandonnés à Lyon

Publié le 16 mai 2022 à 13h51

Modifié le 28 juin 2022 à 07h35

par Antoine Lebrun

C’est la fin prématurée de deux longs feuilletons censés dessiner le futur des transports en commun à Lyon. Le téléphérique urbain devant relier Francheville à Lyon par voies aériennes et le métro E, 5e du nom, entre Tassin et Lyon, viennent tout deux d’être enterrés par le Sytral, l’organe de gestion des transports en commun lyonnais. Une fin négative que beaucoup avaient anticipé, tant les deux projets étaient décriés par les riverains et bon nombre d’élus de l’opposition.

Côté téléphérique, il semblerait que la réticence générale de la population de l'ouest lyonnais ait eu raison des ambitions de la mairie. Le président de la Métropole de Lyon, qui est aussi président du Sytral, a annoncé la fin du projet le 10 mai dernier : « il y a une forte opposition des citoyens qui se sont exprimés sur ce nouveau mode de transport. Les conditions ne sont donc pas réunies pour réaliser ce projet ».

Bientôt un tramway souterrain sous le 5e arrondissement ? 

Même son de cloche pour une ambition encore plus vieille, celle du métro E entre Tassin et Lyon. Cette fois, ce sont des raisons économiques qui sont invoquées, les travaux de réalisation étant estimés entre 1,2 milliard et 1,4 milliard d'euros pour le tracé reliant Tassin à Bellecour et à 2 milliards d’euros pour celui entre Tassin et Part-Dieu. Tout simplement hors budget selon le Sytral qui a donc décidé d’oublier le projet. Mais le Sytral devrait présenter une nouvelle idée, celle d’un tram souterrain qui passerait sous le 5e arrondissement.

Si les détails exacts n’ont pas encore été révélés, nos confrères de Lyon Capitale nous apprennent que celui-ci serait aérien de Tassin-Alaï à Ménival puis souterrain pendant 3 km entre Ménival et les quais de Saône avant de ressortir sur les quais de Saône, de traverser la Saône sur un nouveau pont avant d'arriver dans le quartier de Perrache puis Jean Macé pour un parcours d'environ 6,5 km. Coût estimé des travaux : entre 700 et 750 millions d'euros pour une mise en service est espérée en 2031.

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par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

Le zoo du parc de la Tête d'Or est-il vraiment en sursis ?

L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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