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Des salles de shoot pourraient bientôt fleurir à Lyon

Publié le 19 mai 2022 à 10h12

Modifié le 19 mai 2022 à 14h09

par Antoine Lebrun

Le débat autour des haltes soin addiction, communément appelées salles de shoot, se propage. Alors que ces espaces dédiés aux toxicomanes ont déjà été installés dans plusieurs quartiers de Paris et Strasbourg, la mairie de Lyon pourrait prochainement décider d’ouvrir des salles similaires à travers la ville selon les informations récoltées par nos confrères de Médiacités et relayés par Lyon Mag.

L’an dernier, l'Agence Régionale de Santé demandait à 200 usagers de drogues dans l'agglomération lyonnaise de répondre à un questionnaire. D’après les résultats obtenus, la majorité des toxicomanes se droguerait dans des lieux inappropriés et propices à la contamination comme des toilettes publiques, des squats ou encore des cages d’escalier et des squares publics.

« Illusoire de se dire qu’une société sans drogue peut exister »

En réaction, Céline de Laurens, adjointe à la Santé à la mairie de Lyon, a expliqué vouloir « apaiser certains territoires » et de garantir la « sécurité » des usagers de drogues dans des propos relayés par Médiacités. Selon elle, il est « totalement illusoire de se dire qu’une société sans drogue peut exister », justifiant ainsi le début d’une réflexion dans le but d’ouvrir des salles de shoot ou des Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues (Caarud) dans le futur.

La ville de Lyon a déjà fait un premier pas en ce sens avec l’ouverture de deux Caarud en son sein ainsi que trois distributeurs de seringues non-usagées (quai Jean-Moulin dans le 1er, derrière la gare de Perrache dans le 2e et rue du Pensionnat dans le 3e).

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La majorité des Lyonnais favorable à la fermeture du zoo du parc de la Tête d'Or selon une étude

Publié aujourd'hui à 19h00

par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

Le zoo du parc de la Tête d'Or est-il vraiment en sursis ?

L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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