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Job de rêve : des Lyonnais qui chantent faux recherchés pour une étude scientifique

Publié le 15 avril 2021 à 11h04

Modifié le 15 avril 2021 à 12h40

par Antoine Lebrun

Vous avez beau vous entraîner depuis des années sous la douche, rien n’y fait : vous chantez comme une casserole. Alors pour vous aider à tirer un trait définitif sur votre carrière dans la chanson, on vous informe qu’il est possible de gagner de l’argent en chantant faux (et même de faire avancer la science…). À Lyon, une équipe de chercheurs du Centre de recherche de neurosciences souhaitent attirer des volontaires pour étudier la perception musicale et mieux comprendre les déficits en la matière observés chez certains.

« Pour certains, reconnaître une chanson familière sans les paroles est compliqué, voire impossible, explique Caliani Hoarau, étudiante en master 2 de neurosciences et neurosphychologie et stagiaire au centre de recherche de Lyon pour 20 Minutes. Ils peuvent avoir du mal à mémoriser des mélodies, ne vont pas non plus se rendre compte lorsqu’ils chantent faux, ou lorsque quelqu’un chante faux ».

Un programme pour améliorer sa perception de la musique

Alors pourquoi certaines personnes ont l’oreille musicale et que se passe-t-il dans notre cerveau pour qu’on ne perçoive pas la musique de la même manière ? Des questions auxquelles les chercheurs espèrent pouvoir répondre avec deux études rémunérées réalisées au sein du labo de recherches. Dans un premier temps, les experts recherchent des personnes qui chantent faux pour leur proposer un programme d’entraînement musical qu’ils ont mis au point. « On sait qu’il y a un déficit au niveau des connexions fronto temporales, très importantes dans la perception de la musique, poursuit l’étudiante. Nous souhaitons étudier si cet apprentissage à long terme peut améliorer leur perception de la musique et si cela se voit au niveau cérébral et comportemental ».

L’efficacité de ce programme sera évaluée par des sessions de magnéto encéphalographie (MEG) qui permettent d’enregistrer l’activité du cerveau. La deuxième étude prévoit ensuite de faire passer des tests auditifs aux volontaires afin d’évaluer leur perception de la musique. Une fois celle-ci achevée (les résultats ne devraient pas arriver avec au moins un an et demi), les chercheurs espèrent pouvoir proposer un entraînement afin d’améliorer les déficits de la perception musical chez certaines personnes.

Pour participer à ces études, les volontaires doivent réaliser ce test au préalable. Les profils les plus intéressants seront ensuite recontactés.


Source : 20 Minutes

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Lyon, ses traboules, ses bouchons... et désormais ses tags qui hérissent le poil jusque chez les touristes américains. En visite dans la capitale des Gaules, John Michael Solar, citoyen américain en goguette dans nos rues pavées, n’a pas pu contenir sa colère face à ce qu’il considère comme un véritable "fléau" urbain. Résultat ? Une lettre ouverte envoyée aux autorités locales et aux médias lyonnais, dans laquelle il tape du poing sur la table (poliment, à l’américaine) pour dénoncer l’invasion des graffitis sauvages sur les murs de la ville.

"Lyon est une ville d’une richesse culturelle et architecturale incomparable", écrit-il en préambule, visiblement tombé sous le charme de Fourvière et des pentes de la Croix-Rousse. Mais sa love story avec la ville s’est rapidement heurtée à une réalité bien plus urbaine : les façades souillées par les tags, y compris sur des bâtiments historiques. Pour lui, pas de débat : ces graffitis ne relèvent pas de l’art mais du vandalisme pur et simple. "Un cri d’ego peint sur les murs d’un patrimoine commun", déplore-t-il, appelant à canaliser cette créativité débordante dans des zones dédiées, sans toucher aux pierres chargées d’histoire.

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Son appel a-t-il été entendu ? Silence radio du côté de la mairie pour l’instant, même si la Ville de Lyon a récemment annoncé vouloir accélérer le nettoyage des quais de Saône, après des mois de polémique. Depuis le début de l’année, pas moins de 15 000 m² ont été nettoyés, principalement dans le secteur classé Unesco. Mais côté répression, le compte n’y est pas vraiment : moins d’une dizaine d’interpellations en 2024 pour des tags sauvages. La raison ? L'identification des auteurs reste un casse-tête à moins de les prendre la bombe à la main.

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Source : Lyon Capitale


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