L’objectif est clair : désengorger les axes routiers notamment l’A450 qui mène à Lyon. Xavier Odo, maire de Grigny, explique l’enjeu de ce projet : "C'est une porte d'entrée de la Métropole au sud-ouest. L'objectif est d'aller chercher les gens sept kilomètres plus loin. Le métro desservirait aussi bien le pôle économique de Gerland et de la Part-Dieu".
Après le projet de prolongement du métro B jusqu’à Rillieux, Olivier Araujo, maire de Charly, accompagné des maires de La Mulatière, Oullins, Saint-Genis-Laval et de Vernaison, réclame aussi un développement des transports en communs dans ces communes encore trop peu desservies. "Le projet répond à un vrai besoin de la population. Quelques 50 000 personnes arrivent chaque matin aux Sept-Chemins. Les transports en commun ne sont pas suffisamment développés. De Charly, il nous faut plus d'une heure pour aller à Part-Dieu. Les réponses actuelles ne sont pas suffisantes".
« L’objectif est de regagner du temps de vie »
Le prolongement de 7 km de ligne reste pour le moment un projet même si les élus demandent à ce qu’une étude soit menée. L’extension desservirait trois stations : Saint Genis 2-Charly, Brignais-Vourles et Sept-Chemins au départ des Hôpitaux Sud. « L’objectif est de regagner du temps de vie, précise le maire de Grigny. Il faudra 20 minutes pour aller à Gerland et 30 minutes pour aller à Part-Dieu, ce qui est inimaginable aujourd'hui". La ligne aérienne (non souterraine) serait accompagnée d'une coulée verte et d'une voie verte (cycliste et piétonne) qui pourra rejoindre la ViaRhôna. Un projet comme celui-ci pourrait coûter jusqu’à 300 millions d’euros.
Depuis l’abandon de l’A45, l’Etat serait prêt à soutenir ce projet. Cependant, certains maires sont ouvertement contre comme Fabien Bagnon, vice-président en charge de la voirie et des mobilités actives. Affaire à suivre donc !
Source : LyonMag