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La question qui fâche : la ligne B du métro de Lyon est-elle actuellement la pire de France ?

undefined undefined 6 janvier 2023 undefined 07h25

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Antoine Lebrun

Depuis quelques semaines, et notamment depuis les travaux d’automatisation de la ligne B, le métro lyonnais vit l’une des pires séries noires de son histoire. Les pannes géantes et interruptions du trafic sont devenues régulières sur l’ensemble du réseau, mettant les nerfs des usagers à rude épreuve en cette période déjà particulièrement angoissante et incertaine. Depuis la rentrée 2023, la ligne B a déjà connu plusieurs pannes dont une qui a forcé le réseau TCL à évacuer toute une rame ce jeudi 5 janvier. Des incidents sans relâche qui ont poussés nos confrères de 20 Minutes à se poser LA question qui fâche : le métro B de Lyon est-il actuellement le pire de France ?

L’apothéose de cette spirale négative (la 6e en un mois et demi) a eu lieu début octobre, lorsque les 4 lignes du métro lyonnais se sont arrêtées simultanément (pour la toute première fois) et pendant près de 5h en raison d’une panne du système informatique, paralysant l’ensemble du trafic. Au total, 1 500 personnes bloquées dans les rames ont du attendre l’intervention des agents de sécurité et des pompiers pour être évacués par les souterrains.

Un taux de fonctionnement de 98,5% en décembre

Alors forcément, les Lyonnais sortent les crocs devant ces pannes à répétition. « Le métro, c’est clairement une catastrophe par rapport au RER ou au métro à Paris », peste une habituée du réseau. Pourtant, le métro lyonnais n’a pas le monopole des pannes et certaines autres villes sont en proie à d’importantes perturbations. Si le métro parisien connaît d’importantes pannes également, sa taille n’est en rien comparable à celle du métro lyonnais (16 lignes à Paris contre 4 à Lyon soit 4 fois moins). À Toulouse, où 2 lignes circulent, une grosse panne a paralysé la ligne B pendant plusieurs jours en juillet. Mais là encore, rien de comparable.

Le souci à Lyon est surtout l’enchaînement des mésaventures. En France, aucune autre ville n’a connu une telle série. Alors, énorme concours de circonstances, sabotage volontaire (on n’espère pas quand même) ou véritable problème sur l’exploitation des différentes lignes ? D'après Keolis, l'exploitant du réseau TCL, 4 grandes familles de pannes ont été identifiées : des pannes liées à des ondulations de tension (un plan d’action a d'ailleurs été entrepris en ce sens), des pannes liées au pilotage automatique et ses systèmes itinérants, des pannes dûes au matériel roulant (rames) et des causes externes (incident voyageurs,...). L'heure est donc à la reconquête des usagers pour qui la récente augmentation des prix des abonnements et du ticket a du mal à passer... 

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