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Des polluants éternels détectés dans l'air à Lyon, une première en France

Publié le 6 février 2025 à 09h00

par Antoine Lebrun

Mauvaise nouvelle pour l’air lyonnais : des polluants éternels viennent d’être détectés dans l’atmosphère de la capitale des Gaules. Et c’est une première en France ! Ces PFAS, tristement célèbres pour leur persistance dans l’environnement, ont été mesurés à Lyon et à Pierre-Bénite par Atmo Aura, l’organisme régional de surveillance de la qualité de l’air.

Des particules invisibles mais bien présentes

Grâce à des préleveurs d’air à haut débit, les experts ont pu quantifier ces substances ultra-résistantes. Verdict ? À Pierre-Bénite, zone industrielle abritant les usines Arkema et Daikin, les concentrations atteignent la centaine de picogrammes par mètre cube. À Lyon centre, les niveaux sont plus bas, mais toujours présents, tournant autour de la dizaine de picogrammes/m³.

Un danger silencieux et encore mal évalué

Si la toxicité des PFAS n’est plus à prouver, difficile pour le moment de dire à partir de quelle concentration ils deviennent réellement dangereux pour la santé. Marine Latham, directrice générale d’Atmo Aura, souligne que « en l’absence de valeurs de référence, on ne sait pas quel taux est délétère pour la santé » dans des propos relayés par CNEWS. Pas rassurant, mais pas totalement alarmant non plus.

Ce qui est certain, en revanche, c’est que ces particules voyagent. Comme le rappelle Marine Latham, l’air joue un rôle « de transport et de dilution », ce qui expliquerait la présence de PFAS même à plusieurs kilomètres des usines concernées.

La vallée de la chimie sous surveillance

Cette première étude marque le début d’un long travail de surveillance. Objectif : créer une base de données pour, à terme, fixer des valeurs toxicologiques de référence. La Vallée de la Chimie, considérée comme l’une des zones les plus polluées aux PFAS en France, devient ainsi un laboratoire à ciel ouvert pour mieux comprendre ces polluants invisibles… mais pas inoffensifs.


Source : CNEWS

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par Antoine Lebrun

C’est la fin d’une belle aventure pour Les Débraillé.e.s, cette boutique lyonnaise qui avait fait de la location de vêtements et d’accessoires une alternative chic et responsable à la surconsommation. Delphine Gelin et Sirine Laghmiri, les fondatrices, ont annoncé la nouvelle sur Instagram : après trois ans d’engagement dans la mode durable, l’enseigne du 1er arrondissement va fermer définitivement.

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Le message est à la fois mélancolique et reconnaissant. « Aujourd’hui on a une mauvaise et une bonne nouvelle », expliquent-elles, confiant avoir longuement réfléchi avant de prendre cette décision « difficile mais nécessaire ». Si elles ne précisent pas les raisons exactes de cet arrêt, la conjoncture compliquée du commerce indépendant et l’évolution du secteur de la mode responsable n’y sont sans doute pas étrangères.

Un grand destockage à -60% sur tout le magasin

Mais pas question de partir sans un dernier moment de partage ! Pour célébrer cette fin comme il se doit, une grande braderie est organisée du 1er au 6 avril. L’occasion pour les habitués (et les curieux) de mettre la main sur des pépites de leur sélection à prix doux. Un dernier tour de piste pour cette boutique qui aura marqué les esprits et proposé une alternative mode engagée à Lyon.

Les fondatrices concluent leur message avec émotion, en remerciant chaleureusement leur communauté : « Vous avez fait partie de notre quotidien durant toutes ces années et on voulait vous remercier pour ça. » Une chose est sûre : Les Débraillé.e.s vont laisser un vide dans le paysage de la mode responsable lyonnaise.

Adresse: 5 Rue Saint-Polycarpe, 69001 Lyon, France


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