Mauvaise nouvelle pour l’air lyonnais : des polluants éternels viennent d’être détectés dans l’atmosphère de la capitale des Gaules. Et c’est une première en France ! Ces PFAS, tristement célèbres pour leur persistance dans l’environnement, ont été mesurés à Lyon et à Pierre-Bénite par Atmo Aura, l’organisme régional de surveillance de la qualité de l’air.
Des particules invisibles mais bien présentes
Grâce à des préleveurs d’air à haut débit, les experts ont pu quantifier ces substances ultra-résistantes. Verdict ? À Pierre-Bénite, zone industrielle abritant les usines Arkema et Daikin, les concentrations atteignent la centaine de picogrammes par mètre cube. À Lyon centre, les niveaux sont plus bas, mais toujours présents, tournant autour de la dizaine de picogrammes/m³.
Un danger silencieux et encore mal évalué
Si la toxicité des PFAS n’est plus à prouver, difficile pour le moment de dire à partir de quelle concentration ils deviennent réellement dangereux pour la santé. Marine Latham, directrice générale d’Atmo Aura, souligne que « en l’absence de valeurs de référence, on ne sait pas quel taux est délétère pour la santé » dans des propos relayés par CNEWS. Pas rassurant, mais pas totalement alarmant non plus.
Ce qui est certain, en revanche, c’est que ces particules voyagent. Comme le rappelle Marine Latham, l’air joue un rôle « de transport et de dilution », ce qui expliquerait la présence de PFAS même à plusieurs kilomètres des usines concernées.
La vallée de la chimie sous surveillance
Cette première étude marque le début d’un long travail de surveillance. Objectif : créer une base de données pour, à terme, fixer des valeurs toxicologiques de référence. La Vallée de la Chimie, considérée comme l’une des zones les plus polluées aux PFAS en France, devient ainsi un laboratoire à ciel ouvert pour mieux comprendre ces polluants invisibles… mais pas inoffensifs.
Source : CNEWS