L’observatoire ATMO Auvergne-Rhône-Alpes a mesuré la qualité de l’air dans le métro grâce aux données collectées à la station Saxe-Gambetta, l’une des stations les plus fréquentées du réseau TCL avec 82 000 visiteurs par jour. Une étude menée grâce à un appareil de particules fines installé dans la station. Verdict : elles sont trois à cinq fois plus présentes qu’à l’extérieur notamment à cause de l’usure du matériel roulant et du freinage des rames.
Selon le Sytral, les concentrations en particules PM10 et PM2.5 mesurées sont plus importantes la semaine en journée, diminuent le week-end et sont minimales la nuit lorsque le métro ne fonctionne pas. Durant la période de confinement, les variations ont été réduites entre les jours de la semaine et le week-end, mais aussi en fonction des heures de la journée.
Plus de pollution oui, mais pas dangereuse
Cependant pas de panique : Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole, a précisé que « la qualité de l’air est globalement satisfaisante, les usagers du réseau TCL sont relativement peu exposés dans le cadre de leurs trajets quotidiens ». En effet, pour un trajet allant de 30 minutes à 1h, la valeur guide définie par le Conseil supérieur d’hygiène public de France doit être de 372 microgrammes par m3. Or, au sein du réseau souterrain lyonnais, cette donnée est de 124 microgrammes de PM10 par m3 pour une durée équivalente. Bien en-dessous donc.

© Emmanuelle Firman
Des solutions pour dépolluer les métros de Lyon
Pour pallier à ce problème, des rames nouvelles générations seront progressivement mises en places pour remplacer les anciennes dès le printemps 2021. Celles-ci possèderont un système de freinage électrodynamique qui devrait « réduire signification l’utilisation du freinage mécanique, et donc l’émission de particules fines » estime Bruno Bernard.
Un système de filtration de l’air est également en phase de test sur les rames de la ligne D et pourra être étendu sur la ligne A. Aussi, la ventilation et le nettoyage des stations seront revus et renforcés et le Sytral promet de communiquer les données sur la qualité de l’air en permanence.
Les mesures des particules fines dans le métro sont disponibles sur le site https://t.co/pSWqJTk0eU
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) November 30, 2020
Nous travaillons à améliorer la qualité de l’air : nouvelles rames (freinage électrodynamique) expérimentation de captation à la source des poussières ...@TCL_SYTRAL @atmo_aura https://t.co/vhuwpB5O7E