Fleuron de la culture, de la restauration et des nuits lyonnaises, le Bellona a surpris tout le monde en annonçant sa fermeture définivite à la fin du mois de juillet. Une baissée de rideau qui a surpris et décontenancé les fidèles clients de l'embarcation installée sur les bords du Rhône à Confluence depuis 2014. Restaurant évènementiel proposant une cuisine traditionnelle et moderle (avec brunch de 200 personnes le dimanche) et salle culturelle, le Bellona avait aussi pris l'habitude de se muer en salle évènementielle en semaine avec la réception de nombreux séminaires, cocktail et évènements d'entreprise. Le week-end venu, le spot opérait un changement d'ambiance radical pour laisser place aux musiques électronique de collectifs et organisateurs locaux qui y programmaient soirées et concerts provoumant des artistes locaux aux côtés de pointures nationales et internationales.
7 ans de litige entre locataire et propriétaire
Mais après 9 belles années d'idylle et de succès, le Bellona a dû se résoudre à fermer subitement ses portes le week-end dernier. Et après avoir mené l'enquête, on est en mesure de rétablir la vérité et de vous révéler les raisons de cette fermeture soudaine. En litige depuis 7 ans avec la société propriétaire du bateau qui ne respectait pas ses obligations dans le cadre du bail, le Bellona a gagné un procès en 2020 lui permettant de continuer à exploiter les lieux. Par ailleurs, le bateau devant être mis en cale sèche pour des vérifications techniques tous les 10 ans, l'adresse avait dû fermer les portes de son restaurant suite à l'inaction du propriétaire en matière de sécurité.
Une fermeture administrative ordonnée par la mairie de Lyon
En août 2022, après plus de 5 semaines d'attentes et sans activités, le Bellona était contraint de licencier le personnel du restaurant pour des raisons purement économiques qui n'ont rien à voir avec le litige (le Covid, ça vous parle ?). Mais en juin dernier, la mairie de Lyon décide de fermer administrativement le bateau. La raison : le propriétaire, qui est le seul en qualité de propriétaire à pouvoir le faire, n'a pas réalisé les contrôles de conformité (la loi ne prévoit aucune possibilité au locataire pour palier à ces manquements). Pris à la gorge, le locataire subit donc cette situation mettant en danger l'existence du fonds de commerce et est contraint de n'ouvrir que les espaces extérieurs à quai (en accord avec la mairie).
Parallèlement à cette fermeture forcée, le bailleur décidé alors de résilier le bail commercial. Dans un tel contexte, le locataire du bateau a donc pris la décision difficile mais inéluctable (et sans doute raisonnable) de mettre fin à l'exploitation de l'établissement.
