Vous pensiez qu’en France, personne ne pourrait servir la soupe dégueulasse de Donald Trump ? Eh bien vous vous trompiez ! 20minutes révèle que le magazine "Valeurs Actuelles" vient de publier une interview "exclusive" pro-armes, avec le futur perdant des élections américaines, juste histoire de nous dire que notre chère cité est décadente et au bord de la révolution.
En effet, selon notre cher Donnie, il y a des zones de non-droit dans notre capitale. Une vision quelque peu influencée par des polémistes en mousse qui n’ont très certainement que peu posé le pied dans ces "zones", qui par ailleurs ne sont jamais définies précisément. Le vague permet en effet de ne pas se tromper. Bravo aux journalistes de "Valeurs Actuelles" de ne pas essayer de nuancer ces propos.
« Malheureusement, la France n’est plus ce qu’elle était, et Paris non plus. Il y a des quartiers dont on a l’impression qu’ils sont devenus hors-la-loi, qu’ils sont, comme certains de vos essayistes l’ont écrit, des territoires perdus de la République. Des amis français me disent qu’ils ont parfois le sentiment de n’être plus vraiment chez eux quand ils se promènent çà et là dans leur pays ».
Le milliardaire mégalo à moumoute enchaîne ensuite avec un sujet qui nous est cher, le massacre du Bataclan. En bon chrétien qui tend l’autre joue pour mettre un coup de boule bien senti, Donald lâche cette magnifique réplique facile et démago : « Vous pensez vraiment que, s’il y avait eu dans l’assistance quelques personnes armées et entraînées, cela se serait passé de la même façon ? Je ne le crois pas. Ils auraient tué les terroristes. C’est du bon sens (…) Je possède en permanence une arme sur moi. Je peux vous dire que si j’avais été au Bataclan ou dans un des cafés, j’aurais tiré. Je serais mort peut-être, mais j’aurais dégainé ! ». Si seulement tu avais été là Donald, avec ta mitraillette en diamants, tu nous aurais certainement tous sauvés...
Faire passer son message pro-armes outre-Atlantique pouvait sembler cause perdue, avant que "Valeurs Actuelles" ne lui serve sa Liebig pourrie. Cette "interview exclusive" était-elle accompagnée d’un chèque de la NRA pour renflouer les caisses d’un magazine qui n’intéresse plus personne ? Donnie seul le sait.
Texte : © Clément Villas