C’est un véritable coup de théâtre qui s'est joué ce lundi au nord des quais de Saône, à l'emplacement des travaux qui prévoient de transformer les quais en une magnifique promenade arborée. Sur le pont depuis fin mars, les ouvriers et les pelleteuses ont soudainement dû stopper leur entreprise. En cause : « un affaissement du mur de rive plongeant dans la Saône a été découvert, au niveau du quai bas, en travaux » comme l'ont expliqué les services de la Métropole.
Un coup d'arrêt brutal
Alors que la ville s’apprêtait à voir éclore un véritable oasis urbain avec 130 arbres , 8 600 arbustes et 11 000 vivaces, un « désordre » comme l’a pudiquement nommé la Métropole, est venu bouleverser la donne. Les investigations ont révélé des affouillements, comprenez par là des cavités creusées par l’érosion due aux courants de la Saône, juste au pied du mur. Un scénario qui ne figurait certainement pas dans les plans initiaux et qui a conduit à une mobilisation d’urgence des services de la ville.
Pour éviter que le mur ne prenne davantage l'eau, des mesures conservatoires sont prises et se poursuivront jusqu'à fin avril. On parle ici de combler les cavités érosives et de renforcer le mur avec de l’enrochement. Fort heureusement, aucun impact n’est à déplorer sur le reste des quais ni sur la partie haute des terrasses.
Un projet à 18 millions d'euros mis en pause
Le projet des Terrasses de la Presqu’île, estimé à 17,9 millions d’euros, promet de transformer les quais de Saône en un véritable poumon vert au cœur de Lyon. Dans les faits, l'ancien parking Saint-Antoine va devenir un immense jardin fluvial de 8 500 m². Mais pour l'instant, la nature semble rappeler à l'ordre les ambitions humaines, jouant les trouble-fêtes dans cette audacieuse métamorphose urbaine...
