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Dry January : un mois sans alcool, le challenge fou du mois de janvier

Publié le 1 janvier 2023 à 00h00

Modifié le 22 décembre 2023 à 14h43

par Antoine Lebrun

La nouvelle tombe un jour de l’année 2013. Le magazine britannique New Scientist publie une expérience inédite appelée Dry January (littéralement « janvier sec ») longue d’un mois, pendant lequel dix journalistes ont arrêté de boire. Résultat ? On observait une baisse moyenne de 16% de leur glucose sanguin, de 5% de leur cholestérol dans le sang et de 15% de graisse hépatique dans le foie. La qualité du sommeil a également été améliorée, mais les personnes qui ont arrêté de boire ont moins socialisé pendant cette période.

Source : New Scientist 

Je vous vois venir : « Bon après tout, qu’est-ce que ça prouve ? On peut boire et se sentir bien, non ? » Tut tut tut, doucement petit renardeau. Pas tant que ça, figurez-vous. L’alcool, en plus d’attaquer le foie, provoque une sévère déshydratation, des pics d’envie de sucre, une sensation de fatigue, et entre autres une certaine désinhibition (ah bon ?). Avec les années, notre corps s’y « habitue » dangereusement… Mais concrètement, comment notre corps réagit-il quand on arrête de boire ?

Sur le plan physiologique d'abord, les bénéfices les plus importants se font ressentir sur le foie. Pour Mickael Naassila, président de la Société Française d’Alcoologie, arrêter l’alcool pendant un mois donne une pause à notre corps et permet au foie de se reposer. « On constate une amélioration au niveau de la rigidité du foie. En consommant de l’alcool régulièrement, on peut créer du foie gras ou de la fibrose. Le foie est clairement impacté, plus il est rigide plus il est en bonne santé. »

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En conséquence, on dort mieux et on a beaucoup plus d’énergie à dépenser ! Le deuxième point se joue sur l’hydratation. L’alcool déshydrate vite et vide notre corps des bonnes vitamines, on se sent donc bien mieux hydratés après quelques jours sans boire. Mais pas seulement. « Au niveau métabolique on constate également une perte de poids importante, continue Mickael Naassila. L’alcool contient beaucoup de calories, et des études qui ont été faites a posteriori chez des gens qui ont arrêté de boire pendant un mois on montré une perte de poids et une diminution significative de l’Indice de Masse Corporelle. Encore plus intéressant, c’est le résultat sur la pression artérielle. L’alcool étant un hypertenseur, les gens qui arrêtent de boire pendant un mois ont une diminution de quelques millimètres de mercure de la pression artérielle. Cela prouve que boire régulièrement augmente la pression artérielle. Arrêter de boire favorise donc une meilleure santé et par déduction permet de vivre plus longtemps. »

Mais les bienfaits se jouent aussi sur le plan addictif. « Les participants à ce 'janvier sec' ont une consommation diminuée à six mois, explique Mickael Naassila. c’est-à-dire qu’après six mois les gens avaient définitivement diminué leur consommation de manière significative. On aurait pu s’attendre à un effet rebond, qui imagine reprendre l’alcool de plus belle après l’avoir arrêté, qui n’a pas eu lieu. Ce qui était intéressant c’est que leur capacité à refuser un verre a aussi augmenté »

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La tendance du mois sans alcool a donc de nombreux bénéfices sur la santé à court terme. Mais prudence, ce défi ne doit pas être relevé à la légère. Pour Mickael Naassila, le bémol du défi est chez les gros buveurs, qui font de l’hypertension. « Arrêter de boire peut créer du stress, de l’anxiété, de la dépression. Ces symptômes peuvent entrainer une rechute bien pire. Le sevrage à l’alcool peut être dangereux, il faut être conscient des risques quand on arrête brutalement. » Avis également partagé par Didier, membre des Alcooliques Anonymes, pour qui une personne ayant un vrai problème d’addiction ne devrait pas se passer d’alcool pour une si courte durée. « Aux Alcooliques Anonymes, on suggère une abstinence totale. L’alcool a une influence sur toute une vie, on pense que l’abstinence doit être recherchée sur le long terme et pas seulement sur un mois ».


L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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Lyon va installer un jacuzzi XXL en libre accès au coeur du parc de la Tête d'Or tout l'été

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par Antoine Lebrun

Lyon continue de repousser les limites du bien-être urbain. Dès cet été, un jacuzzi géant sera installé en plein cœur du parc de la Tête d'Or, à deux pas du lac. Une première en France, qui promet d’attirer aussi bien les amateurs de détente que les curieux en quête d’expériences insolites.

Une "bulle de relaxation" en plein air

Imaginé par un collectif d’urbanistes et de spécialistes du thermalisme, ce jacuzzi XXL pourra accueillir jusqu’à 50 personnes simultanément. Chauffé à 38°C grâce à un système écologique et responsable, il sera en libre accès durant la journée et réservé aux séances de relaxation encadrées en soirée. "On veut offrir un moment de détente absolue au cœur de la ville, en symbiose avec la nature", explique l’un des porteurs du projet.

Si l’idée séduit déjà une partie des Lyonnais, elle fait aussi grincer des dents. Certains pointent du doigt une "thermalisation" du parc. "D’abord les barques sur le lac, maintenant un jacuzzi… Bientôt un sauna dans les Grandes Serres ?!", s’indigne une riveraine. Les défenseurs du patrimoine naturel s’inquiètent aussi de l’impact écologique d’un tel dispositif, notamment en termes de consommation d’eau et d’énergie.

Une inauguration très attendue

Malgré les polémiques, les travaux ont déjà commencé et l’inauguration est prévue pour le début de l’été. Des sessions de "jacuzzi yoga", des bains de minuit et même un partenariat avec un célèbre spa lyonnais seraient à l’étude pour compléter l’offre. Reste à voir si les Lyonnais plongeront avec enthousiasme… ou si le projet finira par couler sous la pression.

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