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Moonlight : un Oscar du meilleur film bien mérité

Publié le 28 février 2017 à 00h00

Modifié le 17 mars 2017 à 11h15

par La Rédac'

Ça faisait trois semaines que je voulais aller le voir, et j'ai un peu honte de reconnaître qu'il aura fallu que le film soit récompensé aux Oscars pour que je me pointe finalement au ciné en disant : « une place pour Moonlight s'il vous plaît ». A la guichetière qui me demanda si j'y allais pour l'Oscar, je répondis donc, plein d'une foi ni vraiment bonne, ni vraiment mauvaise : « non, non, j'y pensais depuis longtemps ». Ce qui est sûr, c'est que maintenant j'y pense encore.


Malgré un ultime rebondissement très discuté sur Internet, c'est bien Moonlight qui a obtenu le prestigieux Oscar du meilleur film. Une récompense amplement méritée, même si La La Land est très réussi. Juste pour vous donner une petite idée, le budget de La La Land, c'est 30 millions de dolls, celui de Moonlight, c'est 1,5 millions. Voilà.

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Deuxième long métrage de Barry Jenkins, celui-ci a adapté le scénario d'une pièce de théâtre de Tarell Alvin McCraney. Tous deux ont grandi dans le même quartier sensible de la banlieue de Miami, ont été élevés par une mère toxico et ont fréquenté la même école, sans toutefois se connaître. Leur rencontre fut donc cruciale pour la tenue du projet et la composition du personnage principal, Chiron. Le film se divise en trois parties bien distinctes, qui correspondent à trois périodes de la vie du jeune garçon. L'enfance, où il est surnommé "Little" par ses camarades de classe ; l'adolescence, où il devient Chiron, et enfin l'âge adulte, où on l'appelle "Black". Solitaire et mutique, son seul soutien s'appelle Kevin, un personnage ambigu qui se prend d'amitié pour lui quand tous les autres le rejettent. Bien sûr ils vont se pécho.

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Moonlight, c'est une histoire de mélanges et de références. Au niveau thématique déjà, c'est un mix entre Le Secret de Brokeback Mountain et Boyz N the Hood : un gamin des quartiers noirs qui trouve un père de substitution dans le dealeur de sa mère toxico tombe amoureux malgré lui de son seul ami. Au niveau esthétique ensuite : la caméra suit les personnages à hauteur d'épaules, dans les rues grillagées de Liberty City, sur un terrain vague ou au bord de l'océan ; c'est GTA Vice City qui rencontre Terrence Malick, sur un thème musical au violon. Moonlight, c'est donc un mariage audacieux entre la violence et la délicatesse, entre la dureté et la sensibilité, interprêté par des acteurs inconnus mais géniaux et mis en scène par un Noir probablement gay dont c'est le second film. 

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Le film de Barry Jenkins est une petite révolution, tant dans le monde étriqué du cinéma que pour la société américaine. Qui avant lui avait osé traiter de la question de l'homosexualité dans la banlieue noire américaine, et avec autant de talent ? Tout cinéaste vit aux dépens de ceux qui regardent ses films, quoi que cela lui en coûte. Cette leçon valait bien un Oscar, sans doute. 


Moonlight, de Barry Jenkins

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Ce village méconnu à 2h de Lyon classé parmi les plus beaux de France selon The Times

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par Antoine Lebrun

C’est le genre de coup de projecteur dont tous les petits villages rêvent : celui qui fait gonfler la fierté locale et qui donne envie de (re)découvrir les pépites cachées de notre région. Le quotidien britannique The Times n’a pas fait les choses à moitié : son classement des plus beaux villages de France se base sur pas moins de 32 critères bien précis. Alors on ne parle pas juste de jolies ruelles pavées ou de vieilles pierres instagrammables — ici, on veut du patrimoine, de l’histoire et une bonne dose d’authenticité. Et Polignac coche toutes les cases.

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Un petit village adoubé par les plus grands

Ce petit village, qui compte à peine 800 âmes, peut se vanter d’un CV historique qui ferait pâlir plus d’un château de la Loire. On raconte même qu’à l’époque gallo-romaine, un temple d’Apollon trônait ici. Mais c’est au 11e siècle que le village prend vraiment son envol, porté par la toute-puissante famille Polignac et sa forteresse imprenable, toujours fièrement dressée au sommet de son rocher volcanique. Cerise sur la couronne : en 1533, François Ier en personne les surnomme les "rois de la montagne". Rien que ça.

Aujourd’hui, Polignac est un condensé de charme brut : ruelles en pierre, panorama à couper le souffle sur les paysages volcaniques du Velay, et une aura médiévale qui plane au-dessus de chaque pierre. Ce classement, c’est aussi une belle revanche pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, souvent un peu éclipsée par les villages de Provence ou du Sud-Ouest dans ce genre de palmarès. Mais cette fois, Polignac rappelle à tout le monde que l’Histoire, la vraie, se vit aussi en Auvergne. Et qu’elle est sacrément belle. Pas un hasard si Polignac fait évidemment partie de notre sélection des villages les plus pittoresques à découvrir autour de Lyon

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