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Bilal Hassani contraint d’annuler son concert dans une ancienne église à Metz

Publié le 6 avril 2023 à 12h14

Modifié le 7 avril 2023 à 19h10

par Maria Sumalla

Bilal Hassani a été contraint d’annuler son concert prévu dans une ancienne église de Metz ce mercredi 5 avril 2023. Des mouvances catholiques et traditionnalistes locales ont menacé le chanteur et son public, en raison de son orientation sexuelle. Un coup bas de plus pour la communauté LGBTQI+, et pour la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.


L’extrême droite en action

« On avait ce concert complet... et ça a été gâché encore une fois ! Parfois on a l'impression de voir des belles choses arriver et d'un seul coup on recule et ça fait peur », avoue avec émotion Bilal Hassani sur le plateau de C à Vous, ce mercredi 5 avril. Son concert – prévu dans une église désacralisée depuis plus de 500 ans – à Metz a fait polémique et a été annulé au dernier moment. 

La polémique est partie d’un blog, "Lorraine catholique", qui a crié à la « profanation » et qui a fait appel aux « chrétiens fidèles » pour un « chapelet de réparations », c'est-à-dire un rassemblement pour une prière 15 min avant le début du concert, censée « réparer les péchés ». L’info a ensuite été relayée dans les milieux militants d’extrême droite, qui ont répondu à l’appel et ont propagé des menaces envers le chanteur, explique le Huffington Post.

Toujours sur le plateau de C à Vous, Bilal Hassani raconte avoir l'habitude de recevoir des menaces, qu’il a toujours eu le courage d’affronter. Mais cette fois-ci, la peur pour la sécurité de son public et de ses fans l’a contraint à annuler le concert à la dernière minute. Une décision prise en concertation avec Live Nation, producteur de la tournée. Le soir même, à 19h, une mobilisation a eu lieu, pour soutenir le chanteur cette fois-ci, à quelques mètres de l’église. 


La ministre de la Culture « très préoccupée »

Le maire de Metz, François Grosdidier, est intervenu et a expliqué son « indignation ». En effet, Saint-Pierre-aux-Nonnains (l’église en question), désacralisée depuis cinq siècles, est devenue une salle culturelle de la ville, souvent utilisée pour des concerts.

De son côté, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a exprimé ses inquiétudes concernant les menaces dont Bilal Hassani est victime sur l’antenne de France Inter. Elle explique qu’il s’agit là, clairement, d’homophobie, de transphobie et de haine envers la culture queer. Elle rappelle alors qu’« il faut continuer sans relâche à défendre dans notre pays la liberté de création, la liberté d'expression contre tous les intégrismes, contre tous les extrémismes ».

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Avis aux amoureux de balades urbaines et d’apéros au grand air : Lyon s’apprête à offrir un petit bout de Barcelone aux habitants du 2e arrondissement. Le cours Charlemagne, véritable colonne vertébrale de Confluence, va troquer ses voitures contre des piétons, des arbres et des bancs pour chiller en toute tranquillité. Oui oui, vous avez bien lu : dès cet été, les travaux vont débuter pour métamorphoser 6000 m² entre le quai Antoine-Riboud et la rue Paul-Montrochet en une « rambla » à la lyonnaise.

L’idée ? Apaiser un secteur devenu un vrai carrefour piéton depuis l’arrivée du tram T2, et bientôt du Tram express de l’Ouest lyonnais. Mais pas question de faire ça à moitié : la Métropole de Lyon sort l’artillerie lourde pour réinventer l’espace. Côté centre commercial et darse : une belle promenade piétonne de 10 mètres de large, avec ombrières pour l’ombre, tables de pique-nique pour les pauses et mobilier de détente pour lézarder façon slow life urbaine.

Une concertation publique ouverte jusqu'au 4 mai

Au centre, les voies de tramway seront sublimées par un grand parvis piéton arboré devant le centre commercial — fini les rampes et trottoirs mal fichus, ici on marche comme à Barcelone, les tapas en moins (pour l’instant). Côté Hôtel de Région, les cyclistes auront leur autoroute verte : une voie bidirectionnelle de 4 mètres de large bordée d’arbres et de bancs, jusqu’à la place François-Mitterrand.

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© Bigbang Paysage Urba

Les riverains, eux, ont déjà commencé à donner leur avis sur le mobilier urbain : tables, méridiennes et bancs deux places tiennent la corde. La concertation publique est ouverte jusqu’au 4 mai — de quoi donner des idées aux derniers sceptiques (ou aux fans de siestes urbaines). Une chose est sûre : le cours Charlemagne version 2030 s’annonce bien plus chill qu’un bouchon à l’heure de pointe.


Source : Le Progrès


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