Au Bonbon, on milite pour la démocratisation de la nature humaine. Et au rayon des tabous ultimes, le pet tient sans doute la palme. En 2017, il est temps de se sortir les doigts (sorry pour l’image) et d’assumer nos bons comme nos mauvais côtés. Histoire de se sentir un peu plus léger.
Ca y est ! Noël, le jour de l’an, les galettes des rois… Tout est passé. Après s’être gavé comme des petits gorets, l’heure est à la culpabilité et aux grosses larmes de désarroi qui inondent nos petites joues rosées au moment d’affronter le douloureux reflet du miroir. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les tonnes de bouffe ingurgitées laissent place à des maux de ventre que seuls les gaz ont la capacité d’atténuer. Désolé de vous l’apprendre si brutalement mais il va bien falloir expulser ce surplus gazeux qui vous pèse.
Cessez donc de vous mentir à vous-même : le pet fait partie de nous. Alors autant faire un peu connaissance… Dans l’alimentation, plus un aliment est riche en glucides, plus son potentiel gazeux est important. D’où le risque de se goinfrer d’haricots, d’oignons, de viandes et d’alcool (ceci explique donc cela…). Et à tes parents qui te rabâchent que tu ne manges pas assez de fruits et de légumes, tu rétorqueras qu’ils sont les principaux responsables des fuites odorantes. Et toc !
De 10 à 20 pets par jour
Au quotidien, ça donne une quantité allant de 10 à 20 pets par jour pour les plus contaminés d’entre nous (même si la moyenne serait plutôt de 12 pour les hommes et 7 pour les dames, aussi propres soient-elles). Ca fait entre 0,4 et 2,5 litres de gaz expulsé en fonction de l’alimentation. Car oui, les habitués aux grecs, indiens et autres burgers seraient 2,5 fois plus productifs que les autres. On vous aura prévenu...
Venons-en à l’odeur ! Par chance, certains rares spécimens sont inexplicablement touchés par une grâce divine leur permettant de flatuler sans qu’aucun fumet ne vienne titiller les narines du voisin. Mais hormis ces quelques cas égarés, on est tous dans le même panier. Mais cette odeur à gerber, d’où vient-elle ? En majorité, un pet est constitué d’hydrogène, de dioxyde de carbone, de méthane…et de 0,01 % de gaz sulfureux. Et ce fameux gaz porte merveilleusement son nom puisqu’il est tenu seul responsable des incommodations olfactives. Petit mais costaud.
Nous venons en pet
Trop de mauvaises nouvelles d’un coup ? Pas de panique, on a de quoi vous réconcilier avec les pets…
Good news n° 1 : retenir des gaz peut, parfois, être bon pour la santé car ils sont capables de diminuer les risques de maladies intestinales et les cancers. Mais comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas abuser de la rétention outrancière.
Good news n° 2 : si l’odeur affreuse de vos flatulences devient trop insupportable, sachez que l’absorption de bismuth (non, aucun lien avec Sarko) peut significativement contribuer à épargner vos narines et celles des autres.
Et si vous vous balancez de tous ces précieux conseils, ayez la délicatesse d’attendre d’être seul avec vous-même. Ou alors dans une très grande pièce.