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Des détectives privés expliquent comment repérer l’infidélité de votre partenaire

Publié le 24 mai 2023 à 15h55

Modifié le 25 mai 2023 à 06h45

par Nicolas Cogoni

Avec les nombreux outils numériques à notre disposition, il est assez simple d’espionner son ou sa partenaire. Cependant, pour être certain de respecter la loi, de plus en plus de personnes engagent un détective privé lorsqu’elles ont cette désagréable intuition d’être victimes d'adultère. Rien qu’aux États-Unis, ce marché en pleine expansion valait plus de 7 milliards de dollars en 2022. Et oubliez tout de suite ce vieux cliché du gars au chapeau noir, planqué derrière un arbre avec son appareil photo. Aujourd’hui, les directeurs d’enquête investiguent d’une tout autre manière, dans un cadre très réglementé. Mais comment font-ils pour obtenir des preuves ? Dans un article repéré par Slate, le média américain Newsweek a interrogé des professionnels pour qu’ils partagent leurs secrets. Une investigation en 3 étapes.


Une enquête approfondie sur les antécédents

Même si les faits énoncés ici concernent les États-Unis, rappelons que l’activité de détective privé est tout à fait légale en France. Le professionnel exerce en amont des actions de la police ou de la gendarmerie, toujours dans un cadre encadré. Il peut être salarié d'une agence ou investiguer à titre indépendant ou rechercher une mission ponctuelle auprès d'agences à qui il offre ses services.

Pour cette première étape, le professionnel mène une enquête complète sur les antécédents du sujet. Des recherches approfondies sur sa vie passée, sa carrière, ses projets de voyage. « Nous passons beaucoup de temps à fouiller dans le passé de la personne à la recherche de red flag qui permettraient d’alimenter les soupçons », confie Don Aviv, ex agent du Mossad devenu détective privé, à Newsweek.


La surveillance physique 

La deuxième étape de l'enquête consiste à suivre de (très) près le sujet. Harry Kazakian, fondateur d'une agence américaine de détective privé, demande généralement au partenaire suspicieux des photos, des lieux et adresses où se rend régulièrement la personne ou encore des détails concernant sa voiture. Il explique à Newsweek « Nous demandons des photographies et quelles sont les habitudes du suspect pour faciliter notre suivi. Ensuite, on équipe nos véhicules de caméras pour tout filmer. ». 

C'est grâce à cette stratégie qu'Harry Kazakian confie avoir immortalisé l'infidélité d'un médecin dans une voiture, suspecté par sa femme d'avoir une liaison avec son amie : « l'homme est sorti de la voiture avec son pantalon baissé, et nous avons filmé tout cela ». 


Tendre un piège au sujet 

Il s'agit de la troisième et dernière étape de l'enquête : la mise en place d'un piège. Il suffit tout simplement d'envoyer un homme ou une femme flirter avec la personne suspecte et espérer que celle-ci tombe dans le panneau. La rencontre est ensuite secrètement filmée et la réaction du sujet transmise à son partenaire. Le but étant bien évidemment de le ou la prendre en flagrant délit. 

En effet, les détectives interrogés indiquent que leurs clients visent bien souvent à obtenir une preuve en vue d'une bataille juridique, telle qu'une procédure de divorce« On nous contacte généralement lorsque le client commence à rassembler un dossier juridique pour demander le divorce. Mais l'infidélité n'est qu'un sujet parmi d'autres. Il y a parfois des choses plus importantes comme de prouver les mauvais traitements sur un enfant », explique Harry Kazakian.

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par Antoine Lebrun

Pendant longtemps, le zoo du parc de la Tête d’Or a été considéré comme un incontournable du patrimoine lyonnais, un lieu où les familles viennent observer lions, girafes et singes au cœur de la ville. Mais à en croire une étude inédite réalisée par l’IFOP pour l'association de défense des animaux Paz, cette image est en train de vaciller. 56 % des habitants de Lyon se disent favorables à sa fermeture, estimant que les animaux y vivent dans des conditions inadaptées.

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Les résultats sont sans appel : 54 % des Lyonnais pensent que les animaux du zoo ne sont pas heureux. Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes générations, avec 70 % des 18-24 ans et 66 % des 25-34 ans qui prônent une fermeture et un transfert des animaux vers des sanctuaires plus spacieux. Chez les électeurs de Grégory Doucet, 78 % soutiennent cette idée, preuve que la question animale devient un sujet politique majeur.

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L’attachement au zoo semble également s’effriter chez ceux qui le fréquentent. Parmi les visiteurs de l’année écoulée, 50 % estiment que les animaux ne s’y épanouissent pas et 53 % soutiennent la fermeture. Autre donnée intéressante : la parentalité n’influence pas significativement l’opinion, avec 53 % des parents d’enfants de moins de 15 ans favorables à une fermeture, contre 57 % chez les autres.

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La question pourrait bien peser dans les urnes en 2026. 58 % des sondés affirment que la condition animale influencera leur vote aux prochaines municipales, un chiffre qui grimpe à 71 % chez les électeurs de Grégory Doucet. La pression est donc plus forte que jamais pour la mairie de Lyon, qui ne pourra plus ignorer cette évolution des mentalités.


L'étude complète


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