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Faute de neige, ces deux stations de ski françaises ferment définitivement cet hiver

Publié le 9 octobre 2024 à 08h30

Modifié le 11 octobre 2024 à 20h01

par Flora Gendrault

Il n’est désormais plus possible de descendre les pistes de ces deux stations françaises sur des ski. En ce début du mois d'octobre, soit environ deux mois avant le début de la saison hivernale, on apprend la fermeture définitive du Grand Puy, située en Alpes-de-Haute-Provence (04), et de l’Alpe du Grand Serre, en Isère (38). 

Les élus respectifs des communes ont décidé de ne pas maintenir sur pied ces stations déficitaires, où la neige peine à tomber depuis de nombreuses années. De quoi remettre au centre du débat l’effet du réchauffement climatique sur la montagne, fonds de commerce où on l’on exploite des ressources devenues rares.

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Fréquentation en chute libre, finances dans le rouge 

Pour ces deux stations, le réchauffement de la planète est directement lié à l’arrêt des activités. Comme le décrit le journal Le Monde, cela faisait de nombreuses années que la neige ne tombait plus suffisamment sur le domaine du Grand Puy, entraînant « la chute de la fréquentation » et « des centaines de milliers d’euros de pertes par an », selon la Mairie. Ainsi, le 6 octobre, la municipalité a organisé un référendum : 71% des habitant·es de Seyne-les-Alpes se sont prononcé·es "pour" « la fermeture des remontées mécaniques » et la « cession de l’ensemble du matériel » (58% des 1 305 citoyen·nes inscrit·es sont allé·es voter). 

À 130 kilomètres de là, la station iséroise de l’Alpe du Grand Serre ferme pour des raisons similaires. Si la Communauté de communes de la Matheysine a décidé ce 4 octobre de fermer le domaine vieux de 86 ans, et ainsi de renoncer à son projet de reconversion "quatre saisons", c’est là aussi à cause du changement climatique. À plusieurs reprises, la station a dû ouvrir plus tard ou fermer en cours de saison par manque de neige, ce qui a progressivement creusé un lourd déficit. Le clap de fin, décidé par les élu·es à 48 voix "pour" et 12 voix "contre", était ainsi inévitable. 


Et maintenant ? 

Une fois vidées de leurs tire-fesses, télésièges et bonhommes à peine perceptibles qui dévalent les pistes, que deviendront les stations ? Au Grand Puy, la municipalité s’est prononcée pour une « diversification des activités », et envisage de proposer à ses visiteurs « des activités de sport et de nature respectueuses de l’environnement », a précisé le maire, Laurent Pascal, à l’AFP. Parmi ces activités, sont envisagés un lac de pêche (issu d’une retenue collinaire) et un stade de trail

À l’Alpe du Grand Serre, l’avenir est plus flou, mais les décisions vont dans le même sens ; celui de « penser différemment l’avenir », assure Coraline Saurat à France Bleu. La présidente de la Communauté de communes de la Matheysine (CCM) invite les collectivités à se mettre autour de la table , à « envisager des aménagements concrets, pérennes, pour maintenir une activité dans la vallée de la Roizonne et à l'Alpe du Grand Serre » et, ainsi, à montrer l’exemple aux futures stations qui devront, elles aussi, se décider à fermer pour préserver l'environnement. 

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Tristesse : ce concept unique de vêtements de seconde main ferme ses portes à Lyon

Publié le 28 mars 2025 à 19h14

Modifié le 28 mars 2025 à 19h14

par Antoine Lebrun

C’est la fin d’une belle aventure pour Les Débraillé.e.s, cette boutique lyonnaise qui avait fait de la location de vêtements et d’accessoires une alternative chic et responsable à la surconsommation. Delphine Gelin et Sirine Laghmiri, les fondatrices, ont annoncé la nouvelle sur Instagram : après trois ans d’engagement dans la mode durable, l’enseigne du 1er arrondissement va fermer définitivement.

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Le message est à la fois mélancolique et reconnaissant. « Aujourd’hui on a une mauvaise et une bonne nouvelle », expliquent-elles, confiant avoir longuement réfléchi avant de prendre cette décision « difficile mais nécessaire ». Si elles ne précisent pas les raisons exactes de cet arrêt, la conjoncture compliquée du commerce indépendant et l’évolution du secteur de la mode responsable n’y sont sans doute pas étrangères.

Un grand destockage à -60% sur tout le magasin

Mais pas question de partir sans un dernier moment de partage ! Pour célébrer cette fin comme il se doit, une grande braderie est organisée du 1er au 6 avril. L’occasion pour les habitués (et les curieux) de mettre la main sur des pépites de leur sélection à prix doux. Un dernier tour de piste pour cette boutique qui aura marqué les esprits et proposé une alternative mode engagée à Lyon.

Les fondatrices concluent leur message avec émotion, en remerciant chaleureusement leur communauté : « Vous avez fait partie de notre quotidien durant toutes ces années et on voulait vous remercier pour ça. » Une chose est sûre : Les Débraillé.e.s vont laisser un vide dans le paysage de la mode responsable lyonnaise.

Adresse: 5 Rue Saint-Polycarpe, 69001 Lyon, France


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