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Emmanuel Macron déploie son plan d'attaque pour lutter contre l'endométriose

Publié le 12 janvier 2022 à 16h38

Modifié le 12 janvier 2022 à 19h25

par Bérénice H

Cette nouvelle stratégie est le fruit d’un rapport demandé par le ministre de la santé Olivier Véran à Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue et députée européenne qui se bat pour faire reconnaître cette maladie depuis des années. Pour ce rapport, elle a constitué des groupes de travail rassemblant chercheurs, médecins et associations de patients. Les travaux avaient été lancés en 2019 mais ont été ralentis par la crise sanitaire. L’ambition d’Emmanuel Macron, c’est surtout de faire de la France un pays moteur sur la recherche européenne concernant cette maladie. L’enjeu de la stratégie est de « mieux comprendre cette maladie et ses causes et trouver des traitements thérapeutiques », a indiqué le Président, sachant que la méconnaissance de la maladie entraîne un retard diagnostic pouvant aller jusqu’à 10 ans. Le plan a plusieurs objectifs dont le premier est lancer une vaste étude épidémiologique nationale ainsi que la mise en place d’un incubateur de recherche.

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Mais d’ailleurs, c'est quoi l'endométriose ?

Connue depuis l’Antiquité, l’endométriose a été décrite précisément dès la fin du 19ème siècle : il s’agit d’une migration des cellules en dehors de l’utérus. Oui, oui vous avez bien entendu... Une partie des tissus de l’endomètre se balade dans des endroits du corps où il ne devrait pas du tout être : la vessie, les intestins et même les poumons. Et comme vous l’auriez deviné, ce phénomène provoque de fortes douleurs au moment des règles. Autre point non négligeable : l’endométriose est la principale cause d’infertilité féminine. En plus d’un siècle et demi, des générations de femmes en souffrance ont entendu un discours largement répandu « quand on a ses règles, c’est normal d’avoir mal ». Alors l'annonce d'Emmanuel Macron est l'occasion de rappeler les dégâts des discours culpabilisants. Non, nous ne sommes pas des « petites natures » si nous n’arrivons pas à aller au travail en période de règles. Optons plutôt pour un discours transparent qui n’utilise pas de détours pour parler la douleur des règles.

© À gauche un utérus normal, à droite un utérus atteint d'endométriose

La sensibilisation : la clef pour combattre cette maladie

Prônons plutôt le dépistage, seul moyen pour lutter efficacement contre la maladie. Dès que les symptômes s’avèrent typiques et suffisamment annonciateurs d’une endométriose, il est important de bien l’évaluer afin d’entreprendre une prise en charge efficace et durable : « il faut développer ce qu'on pourrait appeler un 'réflexe endométriose' auprès de tous les publics: à l'école, à l'université, à la maison, au bureau, et même, et surtout dirais-je, dans les milieux médicaux », estime Emmanuel Macron. Il est grand temps d'intérioriser que « Ce n’est pas un problème de femmes. C’est un problème de société ». Comme le dit si bien ce slogan vu dans la marche parisienne de 2017 pour la reconnaissance de l'endométriose, « Sortons de l'ombre ». 

© En 2017, à Paris, un millier de personnes étaient dans la rue pour la reconnaissance de l'endométriose. © Roman Beurrier/REA

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Lyon va installer un jacuzzi XXL en libre accès au coeur du parc de la Tête d'Or tout l'été

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Antoine Lebrun

Lyon continue de repousser les limites du bien-être urbain. Dès cet été, un jacuzzi géant sera installé en plein cœur du parc de la Tête d'Or, à deux pas du lac. Une première en France, qui promet d’attirer aussi bien les amateurs de détente que les curieux en quête d’expériences insolites.

Une "bulle de relaxation" en plein air

Imaginé par un collectif d’urbanistes et de spécialistes du thermalisme, ce jacuzzi XXL pourra accueillir jusqu’à 50 personnes simultanément. Chauffé à 38°C grâce à un système écologique et responsable, il sera en libre accès durant la journée et réservé aux séances de relaxation encadrées en soirée. "On veut offrir un moment de détente absolue au cœur de la ville, en symbiose avec la nature", explique l’un des porteurs du projet.

Si l’idée séduit déjà une partie des Lyonnais, elle fait aussi grincer des dents. Certains pointent du doigt une "thermalisation" du parc. "D’abord les barques sur le lac, maintenant un jacuzzi… Bientôt un sauna dans les Grandes Serres ?!", s’indigne une riveraine. Les défenseurs du patrimoine naturel s’inquiètent aussi de l’impact écologique d’un tel dispositif, notamment en termes de consommation d’eau et d’énergie.

Une inauguration très attendue

Malgré les polémiques, les travaux ont déjà commencé et l’inauguration est prévue pour le début de l’été. Des sessions de "jacuzzi yoga", des bains de minuit et même un partenariat avec un célèbre spa lyonnais seraient à l’étude pour compléter l’offre. Reste à voir si les Lyonnais plongeront avec enthousiasme… ou si le projet finira par couler sous la pression.

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