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Fini les titres-restaurant en supermarché dès 2025 !

Publié le 10 décembre 2024 à 12h00

Modifié le 10 décembre 2024 à 19h17

par Clémence Varène

L’année risque de bien mal commencer. À peine le Nouvel An terminé, on stoppe les festivités puisque l’assouplissement des règles relatives à l'usage des tickets-restaurant qui était entré en vigueur en octobre 2022, à cause de l’inflation, va prendre fin aux petites lueurs de 2025 (parce que oui, apparemment, la hausse des prix s’arrête en même temps que 2024). En cause, et ce malgré la volonté des différents ministres, une récente censure du gouvernement, qui empêche de voter la prolongation du texte à temps.


La fin des haricots

On a failli y échapper, et continuer à mener la belle vie. Il y a quelques mois, le gouvernement annonçait sa volonté de prolonger la règle qui autorise l’utilisation des cartes et chèques-restaurant pour payer ses courses du quotidien. Seulement, voilà, là-dessus, certains de nos élus ont eu la bonne idée de censurer le gouvernement Barnier, avant que l’accord ne soit passé (ce qui devait se faire fin novembre).

Selon Bercy – aka le ministère de l'Économie et des Finances –, impossible à présent de passer ce vote à temps, pour assurer un report au moins sur l’année 2025. Et si ce n’est pas littéralement la fin des haricots (dans la mesure où vous pourrez continuer à acheter des conserves), ça l’est tout de même de manière figurée, puisque c’est toute une gamme de produits qui ne sera plus accessible.


Adieu les petits plats maison

La nouvelle règle est simple, il sera dorénavant interdit d’utiliser sa carte Swile, Edenred ou autre Sodexo pour acheter des aliments nécessitant une transformation. Comprendre ici des pâtes, du riz, de la viande, du poisson, des œufs… c'est-à-dire tout ce qui ne peut pas être consommé de manière immédiate. Une conséquence directe de la censure, qui risque d’impacter quelques millions de consommateurs.

Une mesure qui risque bien de déconcerter les adeptes du bento et de la lunch box, puisqu'il sera impossible de payer ses courses du quotidien. Seuls les plats tout faits, ou en tout cas consommables tels quels, seront accessibles (ouf, on peut toujours aller se régaler chez Picard). Mais malheureusement, impossible de faire des économies en préparant ses repas à l’avance, avec des aliments dont on connaît la provenance…


On passe à la caisse

Bon, heureusement, de nombreux produits restent toujours éligibles, comme les fruits et les légumes notamment, histoire de pouvoir quand même manger un peu de frais sur les horaires de travail. On pourra toujours consommer comme d’habitude dans les restaurants et les boulangeries qui les acceptent. Et le plafond à 25€, quant à lui, ne devrait pour le coup pas changer pour redescendre à 19€. C’est déjà ça.

Mais alors comment ça se met en place au moment de payer ? On voit déjà d’ici les galères pour calculer sur son téléphone, séparer son panier en deux, et « est-ce que les yaourts ça marche ou pas ? ». Pas de panique, puisque le tri se fera normalement directement au moment du passage en caisse, selon le bon vouloir des enseignes, qui pourront continuer à choisir quels produits sont payables ou non en TR (titres restaurant, pour les intimes).

Quoi qu’il en soit, cette décision n’est, on l’espère, que temporaire, puisque dès qu’un nouveau gouvernement sera élu, il pourra voter le texte en urgence, pour remettre en place l’usage des cartes-restaurant le plus rapidement possible. Allez, avec un peu de chance, on n'en aura que pour 6 ou 7 mois de galère…

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Tristesse : ce concept unique de vêtements de seconde main ferme ses portes à Lyon

Publié le 28 mars 2025 à 19h14

Modifié le 28 mars 2025 à 19h14

par Antoine Lebrun

C’est la fin d’une belle aventure pour Les Débraillé.e.s, cette boutique lyonnaise qui avait fait de la location de vêtements et d’accessoires une alternative chic et responsable à la surconsommation. Delphine Gelin et Sirine Laghmiri, les fondatrices, ont annoncé la nouvelle sur Instagram : après trois ans d’engagement dans la mode durable, l’enseigne du 1er arrondissement va fermer définitivement.

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Le message est à la fois mélancolique et reconnaissant. « Aujourd’hui on a une mauvaise et une bonne nouvelle », expliquent-elles, confiant avoir longuement réfléchi avant de prendre cette décision « difficile mais nécessaire ». Si elles ne précisent pas les raisons exactes de cet arrêt, la conjoncture compliquée du commerce indépendant et l’évolution du secteur de la mode responsable n’y sont sans doute pas étrangères.

Un grand destockage à -60% sur tout le magasin

Mais pas question de partir sans un dernier moment de partage ! Pour célébrer cette fin comme il se doit, une grande braderie est organisée du 1er au 6 avril. L’occasion pour les habitués (et les curieux) de mettre la main sur des pépites de leur sélection à prix doux. Un dernier tour de piste pour cette boutique qui aura marqué les esprits et proposé une alternative mode engagée à Lyon.

Les fondatrices concluent leur message avec émotion, en remerciant chaleureusement leur communauté : « Vous avez fait partie de notre quotidien durant toutes ces années et on voulait vous remercier pour ça. » Une chose est sûre : Les Débraillé.e.s vont laisser un vide dans le paysage de la mode responsable lyonnaise.

Adresse: 5 Rue Saint-Polycarpe, 69001 Lyon, France


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