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Le jargon des vrais gones

Publié le 19 mars 2015 à 00h00

Modifié le 23 juin 2016 à 14h33

par La Rédac'

Le parler lyonnais est une mine d’or d’expressions et de mots tantôt mignons tantôt WTF. Autrefois appelé le franco-provencal, on l’entend de temps en temps sortir de la bouche des vieux papés de la région, mais aussi des petits jeunes dans les cours de lycée. Lyonnais, Lyonnaises, cette sélection risque de vous faire sourire. 

Pour commencer, l’accent lyonnais est particulièrement difficile à tolérer pour les touristes. Entre le A prononcé O et le O prononcé , ça nous donne un truc genre "J’serai pô lô ce soir, j’ai mon cours de peûney". Vous entendrez aussi les vieilles dames à la caisse se plaindre des petits "jeûnes". Ça part de là. La galéjade préférée des Lyonnais, c’est aussi de mettre des Y à tire-larigot. "Je vais y faire, je vais y dire, je vais t’y montrer". De plus, demandez "c’est quelle heure ?" à un Parisien et vous verrez ses oreilles saigner. Mais attention, ces belles intonations ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

Voyez plutôt. Au milieu cette sélection de mots typiques de chez nous, quelques-uns vous seront familiers, c’est sûr !

Une bambane : un homme lent, un paresseux. Une gâche : une place, "une gâche de parking" par exemple. Un ganais : un idiot. Rien à voir avec les habitants du Ghana, pas d’inquiétude. Un gone : très réputé à Lyon, désigne un enfant. Les supporters de l’OL sont d’ailleurs qualifiés de BadGones. Thug life. Un mâchon : un copieux repas matinal, un brunch en quelque sorte. Une vogue : une fête foraine, la plus connue étant la vogue aux marrons de la Croix-Rousse. Les grattons : alerte yummy, mais fiesta aux calories aussi, il s’agit ici de graisse de porc rissolée en morceaux. Franchement, il faut goûter pour comprendre. Un belin/une beline : mot doux d’amour pour qualifier son/sa chéri(e). Une bugne : alerte yummy n°2 : petits beignets délicieux découpés à la roulette dans une pâte sucrée. La carotte rouge : la betterave. Oui. Bon. Les Lyonnais n’ont pas toujours été des flèches, on vous l’accorde. Chougner : pleurer pour rien. "Arrête de chougner Pénélope".

Mais ce langage ancestral n’est pas le seul dont nous voulions papoter. Souvenez-vous de vos années lycées. L’apogée de la Tektonik, des Converses, des chaussettes à rayures et de la coupe mulet. A ce moment-là, notre langage était lui aussi venu d’un autre monde.

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Voici un petit florilège merveilleux de notre vocabulaire d’alors. Attention, grosse tendance pour les mots terminant par ‘ave.

Dicav’ : aimer. "J’peux pas le dicav’ ce FDP". Charmant ? Rodav’ : remarquer. "Arrête ton char Ben Hur, je t’ai rodav’." Balnav’ : mentir.  "Nabilla elle balnav’ elle a poignardé Thomas."  (on sait illustrer nos propos avec agilité) Piav’ : picoler. Chourav : voler. Poukav’ : dénoncer. La biasse : le sac. Un pélo : un mec. "Cet Apollon là-bas, c’est mon pélo. Ouais gros." Cher : beaucoup. "Y’avait cher du monde. C’était cher bien. C’est cher classe ce mot." S’la racler : se la péter. Une vago : une voiture. Être tchalé : être amoureux, kiffer sa go. Être refait : être content, être bien. Allez viens. Être fané : à l’inverse, être dégoutey. Un trépané : un sot, un idiot. Jacter : parler dans le dos. Pas cool les gars, pas cool du tout. Chaber : mater, regarder de travers. Pas cool non plus. Rouiller : s’ennuyer. Déclinaison possible : "un vendredi soir devant les rediff’ des Marseillais en Thailande, c’est vraiment la rouille". La latche : la honte.

On vous a bien gâtés, maintenant à vous de jouer pour remettre certaines de ces merveilles au goût du jour sans vous payer la latche de votre vie les pélos. Allez bisou.

© Photo couverture : www.aderly

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Transavia annonce deux destinations ensoleillées et inédites au départ de Lyon

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Camille Miranda

Depuis 2009, Transavia a bien fait son nid à Lyon. Et pour ses 15 ans de présence, la compagnie n’a pas chômé : six avions basés cet été, près de 120 PNC sur le tarmac, et un réseau qui ne cesse de s’étendre avec 40 destinations proposées à l’année. Avec un taux de remplissage qui flirte avec les 80% et des vols qui cartonnent vers le Maroc, la Tunisie ou encore la Grèce, Transavia confirme qu’elle fait partie des incontournables à Saint-Exupéry. Et histoire de marquer le coup, elle ajoute à son tableau deux nouvelles routes hivernales plutôt stylées :  cap sur Praia, la capitale du Cap Vert, et Médine, l’une des villes les plus sacrées d’Arabie Saoudite. Tout ça à moins de 120€ le billet !

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À partir de seulement 120€ l’aller !

Après Sal, c’est au tour de Praia de faire son entrée sur la carte des vols directs depuis Lyon. Direction l’île de Santiago si tu rêves de soleil en plein hiver lyonnais ! Dès le 26 octobre 2025, Transavia proposera un vol par semaine, tous les dimanches, à partir de 120€ l’aller simple. Côté Arabie Saoudite, après Djeddah, direction Médine ! Deuxième ville sainte de l’islam, elle accueille chaque année des millions de pèlerins. Elle séduit aussi grâce à son architecture traditionnelle, ses marchés typiques et son ambiance paisible, bref c’est la destination idéale si t'as envie de vivre un voyage unique. Là aussi, un vol par semaine dès le 26 octobre, chaque dimanche, pour seulement 119€ l’aller simple.

Et si tu veux être sûr de choper les billets rapidement, alors note ça dans ton agenda : ils seront mis en vente le lundi 15 avril à 10h, directement sur le site transavia.com (c'est bon tu l'as bien noté ??).

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