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Des Lyonnais veulent voir disparaître des oeuvres dont la statue de Louis XIV sur la place Bellecour

Publié le 12 juin 2020 à 07h09

Modifié le 14 juin 2020 à 19h13

par Antoine Lebrun

Balayer l’Histoire de nos espaces publics la rendra-t-elle plus digeste ? C’est l'idée d'une communauté d’internautes lyonnais qui s’est affairé à recenser l’ensemble des statues, plaques, rues, ponts et autres monuments érigés à l’effigie de Colons ou de figures de l’esclavagisme dans l’agglomération lyonnaise. Une carte interactive a même été créée pour cibler une cinquantaine de lieux qui pose problème, chacun accompagné d’un commentaire personnalisé.

Une longue liste dans laquelle on retrouve quelques monuments bien connus des Lyonnais dont la statue de Louis XIV sur la place Bellecour (installée en 1825 et classée monument historique depuis 2015). La raison évoquée : ce dernier « a très largement participé au développement de la traite négrière ». On retrouve également le pont Napoléon Bonaparte, reliant le Vieux-Lyon à Bellecour, qui rendrait hommage au premier empereur des Français qui a « rétabli l'esclavage dans les colonies françaises avec la loi du 20 mai 1802 » et a « tenté de coloniser l'Égypte avec environ 50 000 hommes ». Trois autres ponts sont également pointés du doigt par la carte.


© Eric Bascol

« Un acte de réappropriation du lieu public »

Edouard Herriot, maire de Lyon entre 1905 et 1940 puis entre 1945 et 1954 et qui donne son nom à de nombreuses rues, places et écoles, est également décrié par les internautes qui lui reprochent d’avoir « organisé l’exposition universelle de Lyon en 1914 qui comprenait l’installation du pavillon colonial. Dans celui-ci, 120 sénégalais ramenés des colonies doivent reconstituer un village local. 104 Chinois ont également été amenés pour servir de pousse-pousse dans la ville ».

Une initiative forcément polémique que l’un des créateurs a tenté de justifier sur les réseaux sociaux : « Enlever des statues, renommer des places, des rues, des ponts ne fait pas disparaître l'Histoire, ne fait pas disparaître les livres, les documentaires, les films. Mais, l'action, populaire, antiraciste, de déboulonner des statues est simplement un acte de réappropriation du lieu public, de l’environnement, pour le rendre moins oppressif ». Rappelons que dans certains pays, dont l’Angleterre et la Belgique, plusieurs statues ont détruites pendant les manifestations anti-racisme…

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L’Islande depuis Lyon, ce n’est pas pour tout de suite. Alors qu’easyJet avait annoncé en fanfare le lancement de cette nouvelle liaison pour l’été 2025, reliant Saint-Exupéry à Reykjavik deux fois par semaine, la compagnie a finalement fait marche arrière. La raison ? Un manque de réservations suffisant pour rentabiliser la ligne. Un coup dur pour les voyageurs en quête de paysages volcaniques et de lagons fumants, qui devront revoir leurs plans.

Une liaison annulée...pour le moment !

Dans un communiqué, easyJet a confirmé la suspension de la mise en vente des billets, expliquant que la compagnie ajuste régulièrement son réseau pour se concentrer sur les itinéraires les plus populaires. Les passagers ayant déjà réservé leur vol ont été contactés et seront intégralement remboursés. Un moindre mal pour ceux qui avaient déjà prévu de s’envoler vers les terres islandaises cet été.

Si cette décision marque un faux départ pour la destination, elle ne signifie pas pour autant qu’elle est définitivement enterrée. EasyJet, qui propose plus d’une cinquantaine de liaisons depuis Lyon, ne ferme pas la porte à un retour de la ligne Reykjavik lors d’une prochaine saison. Reste à voir si la demande sera cette fois au rendez-vous. En attendant, pour voir des aurores boréales, il faudra encore faire une escale.


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