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Mais au fait, pourquoi Lyon et Saint-Étienne se détestent autant ?

Publié le 7 février 2024 à 12h05

Modifié le 7 février 2024 à 12h09

par Antoine Lebrun

C'est l'une des première choses qu'on vous dit en arrivant à Lyon (souvent sur le ton de l'ironie mais pas totalement...) : "Ne t'habilles surtout pas en vert et ne parles pas en bien de Saint-Étienne si tu veux t'intégrer ici !" Si Lyonnais et Stéphanois adorent se détestent depuis des décennies, c'est en grande partie à cause de la rivalité qui oppose (ou devrait-on plutôt dire "opposait") les deux clubs de football. Mais ces querelles sportives, qui ont trop souvent dépassé les limites, tirent leurs origines bien au-delà du simple ballon rond...

Retour au début du XIXe siècle, à une époque où Lyon se positionne en tant que capitale de la soie, dominante absolue dans le domaine du tissu. La voisine Saint-Étienne se spécialise de son côté dans la fabrication de rubans. Une rivalité industrielle s'installe alors entre les deux cités, Lyon affirmant sa supériorité économique sur sa voisine stéphanoise.

Bourgeoisie contre classe populaire

Mais c'est véritablement au milieu du XIXe siècle que les choses se corsent. Les investissements lyonnais affluent vers Saint-Étienne, aggravant les tensions déjà présentes. La crise industrielle qui frappe la région au XXe siècle accentue les disparités entre les deux villes : Lyon devient le symbole de la bourgeoisie, tandis que Saint-Étienne incarne l'ouvriérisme et la classe populaire.

Cette opposition sociale se traduit sur tous les fronts, y compris dans le monde du football qui, c'est bien connu, est maître dans l'art d'exacerber les passions. Le derby (nom donné aux matchs opposant des clubs de villes proches) entre l'Olympique Lyonnais et l'Association Sportive de Saint-Étienne dépasse bien largement les frontières du sport. Pour beaucoup, c'est le seul vrai derby français, avec une rivalité exacerbée tant sur le terrain que dans les tribunes et en coulisses avec des dirigeants qui se sont longtemps détestés avant de se rabibocher pour le bien de tous.

Rendez-vous l'année prochaine ?

Les supporters, ardents défenseurs de leur ville, n'hésitent pas à rappeler les différences entre Lyon et Saint-Étienne lors des matchs. Si les Verts ont dominé le football français des années 60 à 80, l'OL a pris le dessus depuis les années 2000. Mais l'esprit de compétition ne s'arrête pas là : chaque but est célébré avec fougue devant les supporters adverses, chaque tifo déployé avec ferveur pour marquer son territoire, tandis que les esprits s'échauffent régulièrement sur le terrain et en gradins.

rivalité lyon saint-etienne derby
© Romain Biard / Shutterstock.com

Depuis l'an dernier et la descente en Ligue 2 de l'ASSE, le derby n'est plus. Un coup dur pour les supporters et les fervent supporters pour qui ce choc (qui avait a minima lieu deux fois par saison) manque clairement. Et le fait que les Verts de Saint-Étienne soient actuellement bien mal embarqués en Ligue 2 ne laisse pas présager un retour prochain du derby. À moins que l'OL n'ait la très mauvaise idée de rejoindre son voisin honni à l'échelon inférieur du football français... Une éventualité à laquelle on préfère ne pas penser !

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C’est le genre de coup de projecteur dont tous les petits villages rêvent : celui qui fait gonfler la fierté locale et qui donne envie de (re)découvrir les pépites cachées de notre région. Le quotidien britannique The Times n’a pas fait les choses à moitié : son classement des plus beaux villages de France se base sur pas moins de 32 critères bien précis. Alors on ne parle pas juste de jolies ruelles pavées ou de vieilles pierres instagrammables — ici, on veut du patrimoine, de l’histoire et une bonne dose d’authenticité. Et Polignac coche toutes les cases.

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Un petit village adoubé par les plus grands

Ce petit village, qui compte à peine 800 âmes, peut se vanter d’un CV historique qui ferait pâlir plus d’un château de la Loire. On raconte même qu’à l’époque gallo-romaine, un temple d’Apollon trônait ici. Mais c’est au 11e siècle que le village prend vraiment son envol, porté par la toute-puissante famille Polignac et sa forteresse imprenable, toujours fièrement dressée au sommet de son rocher volcanique. Cerise sur la couronne : en 1533, François Ier en personne les surnomme les "rois de la montagne". Rien que ça.

Aujourd’hui, Polignac est un condensé de charme brut : ruelles en pierre, panorama à couper le souffle sur les paysages volcaniques du Velay, et une aura médiévale qui plane au-dessus de chaque pierre. Ce classement, c’est aussi une belle revanche pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, souvent un peu éclipsée par les villages de Provence ou du Sud-Ouest dans ce genre de palmarès. Mais cette fois, Polignac rappelle à tout le monde que l’Histoire, la vraie, se vit aussi en Auvergne. Et qu’elle est sacrément belle. Pas un hasard si Polignac fait évidemment partie de notre sélection des villages les plus pittoresques à découvrir autour de Lyon

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