Certains bougent beacoup, d'autres ronflent... Et puis il y a ceux qui parlent.
Parler durant son sommeil, on appelle ça la somniloquie. Si cette maladie ne concerne que 2% de la population adulte, environ 70% des individus interrogés affirment avoir déjà dit quelque chose pendant qu'ils dormaient. Bien souvent les gens ne savent même pas qu'ils sont somniloques.
Ptdrr jviens de découvrir que je suis atteinte de somniloquie jsavais meme pas ca exister
— Clemouu (@Clemencegalliot) August 12, 2017
Et que disent ces individus ? La Sleep Research Society d'Oxford a publié une revue qui étudie les mots et les phrases prononcés par les gens atteints de somniloquie.
Résultat : lorsque ce n'est pas du charabia complet, le terme qui revient le plus souvent chez ceux qui dorment est "Non".
MA cousine parle dans son sommeil elle vient de dire "non" g peur
— crystal (@penetratorsevak) December 1, 2016
Ce mot est effectivement revenu dans 21,4% des cas. Lorsqu'ils ne sont pas en train de nier ou refuser quelque chose, les somniloques posent des questions (dans 26% des cas il y a eu des interrogations). Et, enfin, l'autre thème récurrent chez ces individus est la profanité. 9,7% des somniloques prononcent des vulgarités dans leur sommeil.
Mon frère vient de parler dans son sommeil et il vient de dire "trou du cul" non mais sérieux le gars même la nuit il insulte les gens jpp ðÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂ
— ð¹ (@manon_piole) August 16, 2016
Comment expliquer ces tendances ? En fait, c'est assez simple et logique. Les gens ne parlent que lorsque le besoin est pressant, donc lorsque il y a une situation émotionnelle intense. Et bien souvent, les émotions viennent de situations conflictuelles.
D'où les questions, posées à un interlocuteur invisible qui est probablement en désaccord, accompagnées de "Non" à répétition, le tout couronné d'insultes.
Autre fait intéressant : les hommes parlent plus que les femmes, et utilisent davantage de mots (des gros mots). Faut-il y voir une nature davantage conflictuelle chez les hommes ? La question pourrait finalement soulever des enjeux beaucoup plus importants... ? À méditer.