palmarosa-festival-montpellier-fin

Tristesse : après trois éditions, ce gros festival indie-rock montpelliérain baisse le rideau

undefined undefined 5 mars 2025 undefined 19h00

Antoine Lebrun

Le rideau tombe définitivement sur Palmarosa. Après seulement trois éditions, le festival indie-pop-rock de Montpellier ne connaîtra pas de suite en 2025. Une décision douloureuse mais inévitable, prise par des organisateurs épuisés par les difficultés financières et les contraintes imposées. « Rien n’a été facile, tout n’a pas été parfait mais nous avons essayé », confient-ils avec émotion dans leur communiqué d’adieu relayé par Metropolitain.

Malgré une programmation ambitieuse et une passion indéniable, l’événement n’a jamais trouvé son équilibre. L’édition 2024, marquée par une baisse drastique du prix des billets pour tenter d’attirer plus de monde, n’a pas suffi à remplir les caisses. Avec seulement 12 500 entrées sur trois jours au lieu des 25 000 espérées, le festival accuse un déficit abyssal de 420 000€, venant alourdir des finances déjà fragilisées.

Une jauge maximale de 8 000 personnes imposée

Le contexte économique, particulièrement rude pour les festivals indépendants, a évidemment joué son rôle. Mais c’est surtout la jauge imposée par la Métropole de Montpellier – limitée à 8 000 personnes – qui a porté un coup fatal au projet. Un plafond en totale contradiction avec les ambitions de Palmarosa, qui espérait s’installer durablement dans le paysage musical montpelliérain.

Avec un budget de 1,8 million d’euros, dont à peine 3,16% provenaient des collectivités et partenaires privés, le modèle économique était déjà bancal. L’objectif était d’attirer davantage de sponsors sans faire peser le poids sur le public, mais la mission s’est avérée impossible. Né pour combler le vide laissé par le départ de Family Piknik, Palmarosa s’éteint avant d’avoir pu réellement s’ancrer. Un nouvel échec pour la scène musicale de Montpellier, qui perd un rendez-vous prometteur. On y aura cru jusqu’au bout, mais les chiffres, eux, n’ont laissé aucune place à l’espoir.


Source : Metropolitain