Un conte pour dévoiler la réalité des jeunes de quartiers
Les Sauvages nous conte le récit d'une jeune femme s'installant dans un parc proche du « quartier ». Suite à son installation, elle fera la connaissance des habitants peuplant ledit « quartier ». Ces derniers chercheront à comprendre les raisons de son installation dans ce lieu si spécial situé entre la forêt et l'urbain. Aux enfants, adultes et bandes de jeunes déjà présentes se joindront les autres acteurs permanents ; à savoir les policiers, les urbanistes et autres responsables politiques en charge du contrôle du territoire. Contre toutes attentes, la nouvelle venue va changer la vie de l'environnement qu'elle a rejoint. On ne vous en dit pas plus !
Une œuvre poussant à la réflexion
Si l'histoire est envoûtante, le côté psychologique l'est tout autant. À travers cette représentation des quartiers, le spectateur est invité à un auto-questionnement sur une vision des choses persistante, à savoir « qui est le vrai sauvage ? » Est-ce l'enfant de quartier qui n'a pas les codes prédéfinis de la société ? Est-ce l'homme politique qui divise pour mieux régner ? Est-ce le policier, ou même le spectateur du spectacle ? Autant de questions qui sont abordées en s'interrogeant sur les « cases » prévues pour chacun d'entre eux, et chacun d'entre nous.
Pousser à une prise de conscience
Le titre « Les sauvages » n'a pas été choisi par hasard. Tout au long de la représentation, les acteurs révèlent aux jeunes leur « capacité d'action et de rébellion ». Un acte de motivation donc, mais pas seulement. La prise de conscience d'avoir un impact sur le monde et son environnement est l'un des messages principaux adressés aux jeunes de quartiers. Tournant le dos aux normes dictées de toutes parts, la troupe compte bien faire trembler le théâtre de Graslin !
Immerger le spectateur à travers la musique et la scénographie
Un travail considérable a eu lieu sur la musique de la production. À travers des énergies vocales et instrumentales, Guillaume Hazebrouk a imaginé une instrumentalisation composée de bois et de métal. Pour ce qui est des instruments utilisés, ils sont divers et adaptés au contenu de la représentation, avec le quintet à cordes, le piano, le steeldrum, les percussions, et même le beatbox. La scénographie a été modulée pour créer un univers en trois parties : une pente d'herbes sauvages (qui fait face au spectateur), un sol de bitume (qui s'étale jusqu'au bord du plateau) et un paysage urbain en arrière-plan, représenté par les 3 tours emblématiques du quartier.
On se retrouve le 23 et 25 juin au théâtre Graslin pour profiter de ce conte moderne extrêmement prometteur !
Les Sauvages
Le 23 et 25 juin à 20h au Théâtre Graslin