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Clitoris, plaisir féminin… Des femmes se livrent sans tabou dans un superbe docu

Publié le 18 juin 2020 à 17h44

Modifié le 22 juin 2020 à 13h27

par Morgane Espagnet

Il était une fois toute une génération qui en avait marre du tabou qui entourait leur désir, leur plaisir et leur clitoris. Pour libérer la parole sur la sexualité féminine, les deux réalisatrices Daphné Leblond et Lisa Billuart-Monet ont recueilli les témoignages de douze femmes âgées de 16 à 20 ans.

Tabou de la masturbation

L’idée du documentaire est née d’un triste contrat : la plupart des femmes et des hommes ne connaissent pas le clitoris. « Un beau jour on a eu une longue discussion sur nos sexualités, en particulier sur deux choses, où nos expériences se sont rejointes : l’interdiction et le tabou de la masturbation, et l’obligation de la pénétration dans les rapports hétérosexuels », expliquent Daphné Leblond et Lisa Billuart-Monet, les deux réalisatrices. « À la fin de cette longue conversation, on s’est dit qu’il serait salutaire pour beaucoup d’entre nous d’en faire un film ». Durant 88 minutes, douze femmes de 16 à 20 ans se confient sans tabou sur leur éducation sexuelle, leur rapport à leur corps, à leur sexe et surtout à leur plaisir. Des confessions réalisées face cam directement chez les femmes, dans leur chambre, sur le lit. « Pendant le tournage, on partageait aussi nos expériences. Il n’y avait pas d’un côté les expertes et de l’autre les interviewées : on était nous aussi dans le cadre et on se posait les mêmes questions qu’elles », ajoutent-elles. 


Porno, consentement et vaginisme

Des premières sensations en primaire à l’adolescence, de la découverte du clitoris aux pratiques masturbatoires en passant par les règles, le porno, les premières relations sexuelles, le consentement, l’orgasme, la contraception et le vaginisme, tous les sujets sont abordés avec beaucoup de bienveillance. Les jeunes femmes racontent tour à tour comment tout a commencé, leur difficulté à se masturber par méconnaissance de leur corps, la honte d’en parler à leurs copines, le tabou dans la famille ou encore le manque d’informations en cours de SVT. « C'est un univers où les femmes sont remises au centre des questionnements sur leur propre sexualité ; où elles surmontent les réticences à parler de sexe et en font un sujet banal ; où elles dessinent collectivement un futur où elles auront une égalité de savoir, une égalité orgasmique, une égalité sexuelle et une égalité politique en tant que sujets ».

Une éducation sexuelle pour toutes et tous 

Grâce à la mise en scène simple et intimiste, on s’identifie facilement à ces douze femmes et à leurs expériences. « Nous avons voulu montrer des jeunes filles réelles. Capter leur présence, leurs pensées, leurs mots, leurs désirs, leurs choix. Notre féminisme est intersectionnel, c'était essentiel de parler des problèmes liés au racisme, à la lesbophobie, la biphobie, la grossophobie... Bien sûr, on sait qu'avec douze personnes, nous n'avons malheureusement pas pu représenter tout le monde ». De ces intimes confessions, on découvre surtout l’absence d’éducation au plaisir dans notre société et le tabou sur l’épanouissement sexuel des femmes comme des hommes. Un superbe docu à découvrir d’urgence pour une éducation sexuelle pour toutes et tous !

Mon nom est clitoris
En avant-première dans la salle de cinéma virtuelle La Vingt-Cinquième Heure
À partir du 22 juin 2020
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Ateliers DIY et traditions à tester

Tu vas pouvoir tester plein de trucs : apprendre l’origami (et c’est plus galère qu’on croit), calligraphier des kanji, faire des haïkus, enfiler un kimono ou un yukata. Il y a même de l’ikebana et du pixel art manga, évidemment ! Et niveau conférences, tu vas être servi, il y en a une sur les métiers du manga, une autre sur la création de jeux vidéo au Japon, une sur les bonsaïs… Un blind test et quizz pop culture japonaise est même organisé par l'association Manga Paradise pour l'occasion.

Une ambiance douce et posée

En plus de tout ça, tu pourras flâner entre les expositions de kimonos, de kakemonos et de bonsaïs. Il y aura même un petit concert harpe et chant, des contes japonais, et une cérémonie du thé commentée par un maître venu exprès. Une bonne occasion de ralentir un peu le rythme et de prendre une vraie pause dans un cadre magnifique !

Centre Universitaire Méditerranéen
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