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Projetée à Cannes, la série The Idol provoque le malaise des spectateurs

Publié le 24 mai 2023 à 14h45

Modifié le 24 mai 2023 à 15h35

par Flora Gendrault

Depuis sa projection à Cannes lundi 22 mai, The Idol, la dernière production de HBO, fait couler beaucoup d’encre teintée non pas d’acclamation mais de critiques : Sam Levinson, créateur aux côtés de The Weeknd, va avoir du mal à susciter le même engouement que pour la sulfureuse Euphoria. En cause, un gros malaise du spectateur dû à des scènes de sexe répétitives, sans grand intérêt, où le male gaze règne en maître. Si Levinson souhaitait dénoncer la sexualisation excessive des pops stars, c’est loupé. 

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Une série de « clichés et fantasmes sexuels éculés »

Sur le papier, The Idol promettait un personnage féminin intéressant. Jocelyn (Lily Rose Depp), une jeune star tout juste remise de sa dépression suite à la mort de sa mère, prépare son grand retour avec un nouveau single imposé par sa maison de disques. Sa rencontre avec Tedros (The Weeknd, aka Abel Tesfaye), un gérant de boîte de nuit plus âgé et mystérieux, bouleverse son univers et sa carrière. Déjà, la relation entre les protagonistes principaux met la puce à l’oreille : une jeune femme vulnérable tombe sous l’emprise d’un homme mûre, dangereux. On a connu plus original. 

La nouvelle bande annonce de la série, dévoilée mi-avril, laissait déjà entrevoir des corps féminins bien trop dénudés par rapport à ceux des hommes, couverts jusqu’au cou, au point d’apposer sur la série l’étiquette d’un « show antiféministe » bien avant sa sortie. Après sa projection à Cannes, les commentaires se corsent : le HuffPost parle d’un « mauvais film pornographique réalisé par un homme hétérosexuel pour les hommes hétérosexuels », Konbini d’un « torture porn malaisant », tandis que Télérama dénonce les « clichés et fantasmes sexuels éculés » enchaînés par Levinson. 

Les principales reproches formulées pointent du doigt « la surenchère de scènes de sexe frontales », la « vision masculine du corps féminin », provoquant un « voyeurisme indécent », et des scènes de masturbation et de sexe entre Jocelyn et Tedros en plans serrés absolument pas nécessaires. Des plans crus, du point de vue de l’entourage de la jeune pop star et pas du sien, qui se veulent provocants mais ne font finalement que déstabiliser le public. 


Un tournage « chaotique et hors de contrôle » selon une enquête

Dès mars, le magazine Rolling Stone avait mené l’enquête et décrivait le tournage comme « chaotique et hors de contrôle », accusant la série de promouvoir la culture du viol à l’appui de plusieurs témoignages. La réalisatrice initiale, Amy Seimetz, aurait été mise en retrait après le tournage de six épisodes, remplacée par Sam Levinson, qui aurait réécrit une grande partie du scénario et retourné des épisodes entiers, faisant grimper le budget de la série, déjà colossal. Abel Tesfaye, piqué au vif, répondait au magazine « On vous a vexé ? » en diffusant des extraits de la série où les personnages assuraient que le magazine n’était « plus à son apogée ». Règlement de compte ou enquête journalistique à charge, dans tous les cas, il est bien difficile pour les créateurs de redorer l’image de leur bébé depuis… 


Pour vous faire votre propre avis et bingewatcher les 6 épisodes de The Idol, rendez-vous sur Amazon Prime le 5 juin prochain

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Un immense bâtiment de 17 000 m² avec salle de spectacle et cinéma va voir le jour à Nice

Publié le 4 avril 2025 à 19h00

par Antoine Lebrun

D’ici 2030, Nice se dotera d’un lieu culturel d’envergure. Le Palais des Expositions, construit entre 1956 et 1964, va connaître une véritable métamorphose pour devenir le Palais des Arts et de la Culture. Avec ses 17 000 m² de surface, sa voûte monumentale de 69 mètres de portée et 150 mètres de longueur, ce bâtiment emblématique accueillera la future grande salle du Théâtre National de Nice (800 places), la cinémathèque ainsi qu’un espace d’expositions.

Après avoir bouclé les études préliminaires, la mairie de Nice s’apprête à lancer une procédure de dialogue compétitif dans les semaines à venir. L’objectif ? Affiner les contours du projet et répondre aux attentes des artistes et du public. Pour Christian Estrosi, cette transformation s’inscrit dans une politique culturelle menée depuis 15 ans, visant à dynamiser l’offre artistique et à offrir aux créateurs un outil moderne et performant.

La ville de Nice en pleine métamorphose

Ce projet s’ajoute aux nombreuses rénovations en cours dans la ville, notamment celles du MAMAC, du Museum d’Histoire naturelle, de la bibliothèque Louis Nucéra et du Musée des Beaux-Arts Jules-Chéret. Nice entend ainsi s’imposer comme un véritable territoire de création et de partage.

Le budget alloué à la culture pour 2025 s’élève à 93,1 millions d’euros, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Parmi cette enveloppe, 16,4 millions seront spécifiquement dédiés à la rénovation et à la maintenance des établissements municipaux. La livraison du Palais des Arts et de la Culture est prévue pour 2030, et promet de redéfinir le paysage culturel niçois pour les décennies à venir.


Source : Paris Côte-d'Azur


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